Table des matières Sociétés maltaises et contrats de management : Ce que vous devez vraiment savoir Sécurisation juridique des contrats de conseil à Malte Optimisation fiscale grâce à une structuration intelligente des contrats Structures internationales : Malte comme site de holding Mise en pratique : De l’idée au contrat signé Compliance et obligations courantes Questions fréquemment posées Savez-vous ce qui m’a le plus surpris dans le droit des sociétés maltais ? Ce ne sont pas les règles fiscales complexes ni les formulaires interminables en maltais, mais bien le nombre d’« experts » présumés qui rédigent les contrats de management de travers. Après trois ans d’expérience à Malte et plus de cheveux gris qu’il ne m’en faudrait, je partage ici mon savoir concernant la sécurisation juridique des contrats de management et de conseil avec des sociétés maltaises. Spoiler : c’est plus compliqué que les jolies brochures des cabinets d’avocats ne le laissent croire, mais tout à fait réalisable – à condition de savoir où sont les vrais enjeux. Sociétés maltaises et contrats de management : Ce que vous devez vraiment savoir Les bases : Malta Company vs. Partnership Commençons par les fondamentaux, que peu de conseils fiscaux vous expliqueront ainsi : À Malte, vous pouvez choisir entre la Private Limited Company (équivalente à une SARL allemande) et différentes structures de partnership. Pour les montages internationaux, la Private Limited Company demeure dans 95 % des cas le choix pertinent. Pourquoi ? Une Malta Company, en tant que société européenne, bénéficie pleinement de la liberté d’établissement, tout en profitant du système fiscal attrayant du pays. Le système de remboursement 6/7e (voir plus loin) permet un taux effectif de 5 % – mais uniquement avec une structuration correcte au plan juridique. Mon conseil pratique : J’ai vu des entrepreneurs opter pour une Partnership trouvant cela plus « flexible ». Trois mois plus tard, ils revenaient vers la Company, leurs partenaires étrangers ne comprenant rien à ces structures de partnership. Épargnez-vous ce détour. Pourquoi recourir à des contrats de management ? La question revient sans cesse et la réponse est plus nuancée qu’il n’y paraît. Les contrats de management (ou Management Service Agreements) servent non seulement à l’optimisation fiscale, mais établissent aussi un cadre juridique clair pour : Direction opérationnelle : Qui prend quelles décisions et assume quelles responsabilités ? Structures de rémunération : Les management fees et les distributions de bénéfices n’ont pas le même traitement fiscal Limitation de responsabilité : Une bonne structuration protège contre la responsabilité personnelle Substance Requirements : Malte exige une activité économique réelle – le contrat de management en apporte la preuve Prix de transfert : Indispensables pour documenter des prix de marché dans les montages internationaux Mes premiers contacts avec les avocats maltais Je me souviens bien de mon premier rendez-vous dans un cabinet réputé de La Valette. L’associé m’a expliqué durant 45 minutes pourquoi Malte est « le nouveau Dublin » pour la fintech, sans pouvoir me dire combien de temps prend la préparation d’un contrat de management. Spoiler : comptez plutôt 6 à 8 semaines, loin des « 2 ou 3 semaines » promises. Ma leçon : les avocats maltais sont compétents, mais différents. Ils maîtrisent leur droit local, mais manquent souvent d’expérience sur les structures fiscales allemandes ou autrichiennes. Il faut généralement allier conseil maltais et avocat local. Type d’avocat Forces Faiblesses Coût (env.) Cabinet « Big 4 » maltais Expérience internationale, services complets Coûteux, délais importants €400-600/heure Boutique maltaise Service personnalisé, expertise locale Expérience internationale limitée €200-350/heure Cabinet allemand avec desk Malte Méthode de travail allemande, connaissance de ta structure Cher, connaissances maltaises parfois théoriques €350-500/heure Sécurisation juridique des contrats de conseil à Malte Comprendre le droit des contrats maltais Le droit des contrats à Malte est fondé sur le Civil Code, fortement inspiré du Code Napoléon – très différent du droit allemand ou autrichien. Conséquence : Certaines clauses courantes en Allemagne ne fonctionnent pas ainsi à Malte, ou ont une portée juridique différente. Exemple : Les clauses d’exclusion de responsabilité sont beaucoup plus restreintes à Malte. Impossible de s’exonérer de la négligence grave – c’est inopposable en droit maltais (article 1058 Civil Code). Je l’ai appris à mes dépens quand un modèle de contrat allemand a été démonté par le Companies Tribunal de Malte. Trois différences fondamentales à connaître : Good Faith Principle : La bonne foi est exigée de manière plus explicite qu’en droit allemand Penalty Clauses : Les astreintes sont admises, mais sous conditions plus strictes Termination Rights : Les droits de résiliation obéissent à une autre logique — surtout pour les contrats longue durée Clauses essentielles pour les Management Agreements Après de nombreuses négociations à Malte, j’ai développé une check-list des clauses vraiment cruciales. Voici les incontournables pour tout contrat de management avec une société maltaise : 1. Scope of Services (périmètre des prestations) Définissez exactement quelles prestations de management sont couvertes. Les formulations vagues du type « conseil général » sont fatales pour le transfert pricing. Mieux vaut : Planification stratégique et développement des affaires Gestion financière et reporting Supervision opérationnelle et contrôle qualité Veille réglementaire et conformité Gestion des risques et contrôles internes 2. Structure des management fees Voilà où la fiscalité entre en jeu. Trois modèles principaux : Modèle de rémunération Traitement fiscal à Malte Avantages Inconvénients Forfait mensuel fixe Charge d’exploitation, déductible intégralement Prévisible, simple Pas de bonus en cas de surperformance Rémunération à la performance Charge d’exploitation, mais documentation plus complexe Alignement d’intérêts Justification du prix de transfert fastidieuse Modèle hybride Base fixe + composante variable Équilibre entre prévisibilité et incitations Structure la plus complexe 3. Substance et réalité économique Malte est devenue très stricte depuis BEPS (Base Erosion and Profit Shifting). Votre contrat doit refléter une activité réelle : Présence physique : Séjours réguliers à Malte ou management à distance prouvable Prise de décisions : Documentation de l’endroit et des modalités de décision stratégique Gestion des risques : Qui porte quels risques et exerce quel contrôle ? Responsabilité et assurances – les vrais enjeux Beaucoup d’entrepreneurs allemands surestiment ce qu’ils peuvent limiter à Malte. Si l’assurance Directors & Officers existe, la couverture est souvent « trouée ». Mon conseil après trois ans : L’assurance de responsabilité civile professionnelle est indispensable. Minimum €1 million, mieux : €2-3 millions de couverture. Oui, cela coûte €3.000-5.000/an, mais le jour où un client menace de procédures maltaises, vous serez heureux d’être bien couvert. Trois risques de responsabilité souvent négligés : Conseil fiscal transfrontalier : Une erreur fiscale peut causer un préjudice multi-juridictionnel Infractions réglementaires : La MFSA (Malta Financial Services Authority) inflige de lourdes amendes Violations des données personnelles : Le RGPD s’applique aussi à Malte – et les sanctions sont réelles Optimisation fiscale grâce à une structuration intelligente des contrats Bien utiliser le système 6/7e de Malte Passons au cœur du sujet : le fameux 6/7e Refund System de Malte. Attention : 90 % des conseils fiscaux allemands l’expliquent mal ou partiellement. Voici la vraie mécanique : Malte prélève d’abord 35 % d’impôt sur les sociétés sur les bénéfices. Classique. Mais lors de la distribution, les actionnaires peuvent obtenir un remboursement de 6/7 des impôts payés – soit un taux effectif de 5 % sur les dividendes distribués. Mais – et c’est un grand mais – cela ne fonctionne qu’à certaines conditions : Activité substantielle à Malte : Les sociétés “boîte aux lettres” n’obtiennent aucun remboursement Dépôt correct du dossier : Ce n’est pas automatique, il faut en faire la demande Délais : Les demandes doivent être faites dans des laps de temps précis Documentation : Preuves complètes de l’activité et des acomptes d’impôt Quel impact sur vos contrats de management ? Très clair : Les management fees sont des charges déductibles, elles réduisent donc le bénéfice imposable. Structurer intelligemment : Scénario Bénéfice avant management fee Management fee Bénéfice imposable Charge fiscale effective Sans contrat de management €100.000 €0 €100.000 €5.000 (5 %) Avec contrat de management €100.000 €60.000 €40.000 €2.000 (2 %) Management fees vs. Dividendes – la grande différence Voilà une erreur fréquente : les entrepreneurs allemands assimilent fiscalement management fees et dividendes. C’est une erreur à Malte. Management fees : Charges déductibles pour la société maltaise Réduisent à 100 % le bénéfice soumis à l’impôt Soumises en général à une retenue à la source maltaise de 0 % pour bénéficiaires UE Doivent être à la juste valeur de marché (« Arm’s Length ») Dividendes : Payés après impôt sur le bénéfice Ouvrent droit au remboursement 6/7e Sans retenue à la source pour bénéficiaires UE Pas de vérification de prix de marché nécessaire Stratégie : Quelle option est la plus avantageuse ? Cela dépend de votre structure globale : Règle générale de ma pratique : Pour une pression fiscale totale inférieure à 20 % dans le pays d’origine, privilégiez souvent les management fees. Sinon, la solution dividendes + remboursement peut être plus intéressante. Droit des aides de l’UE : ce qui change pour vous En 2019, petit tremblement : la Commission européenne a examiné le système fiscal maltais au regard des aides illégales. Verdict : feu vert pour le système 6/7e, mais contrôles accrus à l’application pratique. Pour vos contrats : Activité réelle impérative : Les sociétés fictives ne passent plus Substance renforcée : Malte exige une activité véritable Obligations de documentation accrues : Tout doit être rigoureusement démontrable Bonne nouvelle : Une structuration correcte demeure 100 % conforme UE. Vous devez simplement travailler plus proprement qu’autrefois. Structures internationales : Malte comme site de holding La structure idéale pour des activités européennes Malte brille en tant que site de holding UE pour des structures internationales. Trois ans d’expérience sur différents montages m’ont permis de retenir les modèles les plus éprouvés : Structure de holding classique UE : Une société allemande/autrichienne comme entité opérationnelle Une société maltaise comme holding UE Contrat de management entre les deux Licence de propriétés intellectuelles via la holding maltaise Pourquoi ça fonctionne si bien ? Malte, membre UE, profite des directives européennes : Directive UE Atout pour la structure maltaise Incidence concrète Directive mère-fille Exonération de retenue sur dividendes 0 % de retenue sur distribution des bénéfices Directive intérêts-redevances Exonération sur intérêts et royalties Licence IP exonérée possible Directive fusions Restructurations sans imposition Grande flexibilité d’adaptation Un cas pratique : un entrepreneur IT allemand réalisant un bénéfice annuel de €500.000 a pu, grâce à un montage maltais, réduire sa pression fiscale totale de 28 % à 12 %, légalement et dans le respect du droit européen. Substance requirements – bien plus que de la paperasse C’est ici que les choses se corsent : Malte exige une véritable substance économique pour tout avantage fiscal. Ce n’est pas de la paperasserie, mais une réalité avec des conséquences notables. La notion de substance selon Malte : Présence physique : Bureau local (un serviced office suffit souvent) Employés locaux : Au moins un employé ou administrateur qualifié sur place Décisions locales : Les décisions clés se prennent à Malte Activités à valeur ajoutée : Une partie de la création de valeur doit être réalisée à Malte Mon retour d’expérience : Un serviced office à €200/mois et un directeur local à €1.500/mois suffisent dans la majorité des cas. C’est plus onéreux si vous embauchez du personnel – mais là, on passe à un tout autre ordre de bénéfices. Avertissement : Certains entrepreneurs ont cru pouvoir feindre la substance. La Revenue maltaise contrôle désormais sévèrement – en cas d’infraction, tout avantage fiscal saute. Prix de transfert et principe de pleine concurrence Là, ça devient technique : La politique de prix de transfert entre sociétés liées doit respecter le marché. Cela concerne aussi les management fees entre votre société allemande et maltaise. Que signifie « prix de marché » ? Malte se réfère aux lignes directrices OCDE : Méthode du prix comparable : Combien paierait un tiers indépendant pour la même prestation ? Méthode coût majoré : Coût de fourniture majoré de la marge de marché Méthode de la marge nette : Marge opérationnelle sur transactions comparables Pour les management fees, les niveaux de marché courants se situent entre : Type de prestation de management Fourchette de marché Charge de documentation Services administratifs Coût + 5-10 % Faible Management stratégique 2-8 % du chiffre d’affaires Moyen Gestion des risques 5-15 % du bénéfice Élevé Mon conseil : Faites réaliser une étude de prix de transfert avant de fixer vos management fees. Cela coûte €3.000-8.000 mais vous évitera bien des soucis avec les autorités fiscales. Mise en pratique : De l’idée au contrat signé Choix de l’avocat à Malte – mes critères Après de nombreux échanges avec des cabinets maltais, j’ai appris : le plus cher n’est pas forcément le meilleur. Mes critères pour choisir : Incontournables pour un avocat maltais : Inscrit au barreau de Malte : Cela semble une évidence, mais certains “experts” ne sont que partenaires externes Expertise Companies Act : Le droit des sociétés évolue sans cesse – votre avocat doit suivre Compétences en fiscalité : Idéalement, formation complémentaire en droit fiscal maltais Anglophone natif : Malte est bilingue, mais les contrats sont rédigés en anglais Trois types de cabinets recommandables : Camilleri Preziosi : Cabinet de rang 1, standing international, prix élevé (€400-500/h) Ganado Advocates : Solide corporate, bon équilibre qualité/prix (€300-400/h) Boutiques spécialisées : Idéal pour petites structures, service personnalisé (€200-300/h) Mon astuce : Demandez toujours un « fee estimate » avant de mandater. Un cabinet sérieux annonce la fourchette de prix réelle, les autres se cachent derrière des formulations vagues. Coût et délais réalistes Voici les données chiffrées qui vous importent vraiment : Contrat de management (standard) : Prestation Temps estimé Coût Délais Premier draft 8-12 h €2.400-4.800 1-2 semaines Cycles de négociation (2-3 itérations) 4-6 h €1.200-2.400 2-3 semaines Vérif finale et signature 2-3 h €600-1.200 1 semaine Total 14-21 h €4.200-8.400 4-6 semaines Structures internationales complexes : En cas de multi-juridictions ou exigences réglementaires particulières, doublez les coûts. J’ai déjà géré des contrats à €15.000-20.000 – mais incluant études de prix de transfert, conformité MFSA et avis fiscaux régionaux. Coût global réaliste pour une structure complète (Société + contrat de management) : Structure simple : €8.000-12.000 Montage international standard : €15.000-25.000 Structure multi-juridiction complexe : €30.000-50.000+ Les erreurs les plus courantes (et comment les éviter) Après trois ans sur le terrain, j’ai observé un palmarès d’erreurs majeures. Top 5 à fuir : Erreur #1 : minimiser la substance Un entrepreneur allemand s’imaginait qu’une adresse postale suffisait. Après six mois : contrôle de substance par la Revenue maltaise. Bilan : €25.000 d’arriérés et pénalités. Conclusion : Investissez dès le départ dans la vraie substance. Erreur #2 : ignorer le prix de transfert Des management fees à 50 % du CA sans documentation ? Très mauvaise idée. Le fisc allemand a requalifié le tout comme distribution occulte. Coût : €80.000 d’arriérés. Erreur #3 : économiser sur l’avocat Payer €800 pour un “template internet” type. Beau en apparence, mais catastrophique sur le droit maltais. Après, procès à €40.000. Erreur #4 : mauvaise gestion du timing des remboursements Remboursement 6/7e demandé trop tard (échéance : fin de l’année suivant la distribution). €15.000 d’économie de perdu, le conseil fiscal ayant ignoré les délais maltais. Erreur #5 : négliger la compliance Annual Returns déposées avec 3 mois de retard. Résultat : €2.000 d’amende et procédure de radiation engagée. Mon principal conseil : Investir dans un bon setup, pas dans les frais annuels. Un setup propre coûte €20.000-30.000 mais peut vous faire économiser €100.000+ sur plusieurs années. Compliance et obligations courantes Annual Returns : ce qui se passe si vous les oubliez Commençons par un fait : Malte prend la compliance très au sérieux. Après trois ans à Malte, j’ai appris : Mieux vaut demander trop que pas assez. Les principales obligations pour une société maltaise : Obligation Délai Coût en cas de retard Worst case Déclaration annuelle 31 janvier €233 d’amende Radiation États financiers 10 mois après clôture exercice €233-€1.165 Poursuites pénales Déclaration fiscale 30 juin (année suivant exercice) 5 % d’intérêt/an Procédure de recouvrement Bénéficiaires effectifs En cas de modification : 14j €5.000 €10.000 + responsabilité pénale Le registre des bénéficiaires effectifs est souvent oublié. Depuis 2018, toute société doit déclarer ses propriétaires réels – et mettre à jour sous 14 jours en cas de modification. Attention : Mêmes les participations indirectes > 25 % sont à déclarer Les trusts doivent être déclarés intégralement Fausse déclaration = jusqu’à 2 ans de prison Mon conseil : Faites-vous accompagner par un Company Secretary local. Coût : €1.500-3.000/an, mais il gère tout le suivi. Bien moins cher que des amendes. FATCA et reporting CRS Là, ça se complique à l’international : Malte est conforme FATCA et CRS. Autrement dit : Échange automatique d’informations avec plus de 100 pays, dont Allemagne, Autriche, Suisse. Qu’est-ce qui est transmis automatiquement ? Soldes des comptes : Tous les comptes bancaires de la société maltaise Revenus du capital : Intérêts, dividendes, plus-values Produits d’assurance : Valeur de rachat des assurances-vie Informations sur les bénéficiaires effectifs : Qui contrôle réellement la société Pour vos contrats de management : La transparence est obligatoire. L’époque où Malte était considérée comme un paradis opaque est révolue. Et tant mieux : l’optimisation fiscale légale n’a rien à cacher. Important : Les rapports CRS ne déclenchent pas d’office des redressements. Ils établissent la transparence. Si votre montage maltais est conforme, pas d’inquiétude. Conséquences pour les Management Agreements : Documentation renforcée : Chaque paiement doit être traçable Contrôle accru de la substance : Les autorités du pays d’origine voient les paiements maltais et demandent des justifications Transfert pricing à justifier impeccablement : Tolérance zéro sur les prix de marché Bonne nouvelle : Des structures propres profitent de cette transparence. Si tout est en règle, le CRS renforce la confiance des partenaires et banques. Questions fréquemment posées Ai-je réellement besoin d’un avocat maltais pour les contrats de management ? Oui, absolument. Le droit maltais diffère fortement du droit allemand ou autrichien. Les modèles standards allemands fonctionnent mal ou comportent de graves lacunes. Combien de temps faut-il pour une structure maltaise avec contrat de management ? Prévoyez 8 à 12 semaines pour la création de société + contrat de management. Pour des montages internationaux complexes, plutôt 4-6 mois. Puis-je bénéficier du remboursement 6/7e sans présence physique à Malte ? Non. Depuis 2019, Malte exige une réelle substance économique : bureau, administrateur local et activité prouvée au minimum. Que se passe-t-il si l’Allemagne/l’Autriche qualifie ma société maltaise de « boîte aux lettres » ? La société devient fiscalement transparente et l’intégralité du bénéfice est imposée en Allemagne/Autriche. Voilà pourquoi la substance est vitale. Les management fees entre l’Allemagne et Malte sont-ils soumis à une retenue ? Normalement non, grâce à la directive UE sur les intérêts et royalties. Mais : le service doit être effectivement rendu et la rémunération à la valeur de marché. Puis-je simplement transférer mes contrats allemands à Malte ? Non. Le droit maltais obéit à d’autres règles. Il faut rédiger ou au moins adapter fortement les contrats. Quel est le plafond conseillé pour les management fees ? Tout dépend de la prestation. Règle pratique : 5-15 % du CA ou 20-40 % du bénéfice, mais toujours documenté via une étude prix de transfert. Dois-je payer l’impôt maltais sur les management fees ? Uniquement si vous êtes résident fiscal maltais ou si les prestations sont réalisées à Malte. Pour un manager allemand, ce n’est généralement pas le cas. Malte peut-elle annuler ma société de management ? Oui, en cas de manquement aux obligations de substance ou de compliance. Donc : soyez rigoureux et respectez chaque échéance. Est-ce rentable même pour de petits bénéfices ? À partir de €200.000/an de bénéfice, cela devient intéressant. Au-dessous, les coûts d’installation et de fonctionnement absorbent le gain fiscal.

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