Table des matières
- Shared Accommodation Malta : Quels types de colocation existe-t-il ?
- Les meilleurs quartiers pour une chambre en colocation à Malte
- Recherche de colocation à Malte : plateformes et stratégies approuvées
- Coût d’une colocation à Malte : Que vais-je vraiment payer ?
- Contrats de colocation à Malte : Éviter les pièges juridiques
- Vivre en colocation à Malte : Les do’s et don’ts culturels
- Problèmes fréquents et solutions malines
- Foire aux questions
Laisse-moi te raconter une histoire : en ce moment, je suis assis(e) dans ma troisième chambre en colocation à Malte, tandis que mon colocataire polonais essaie d’appeler notre propriétaire en maltais. C’est à peu près aussi efficace que de prendre le bus sans GPS. Après deux ans d’odyssée en colocation sur l’île, je sais : trouver le Shared Accommodation idéal à Malte, c’est comme le dating : parfois tu tombes sur la perle rare, parfois tu te retrouves à côté de quelqu’un qui sèche ses chaussettes au micro-ondes.
En tant que jeunes actifs internationaux, on fait face à une problématique unique : on cherche plus qu’une chambre, on veut une vraie communauté, un loyer abordable, et surtout la flexibilité de pouvoir disparaître après six mois. En parallèle, on se retrouve en concurrence avec des étudiants Erasmus prêts à dormir à trois dans une chambre double et avec des digital nomads qui claquent 2 000 euros dans un studio comme si c’était de la petite monnaie.
Dans ce guide, je partage toute mon expérience de la colocation à Malte : des coûts cachés aux groupes WhatsApp qui marchent vraiment. Tu découvriras pourquoi Sliema n’est pas forcement le bon choix, pourquoi il ne faut jamais dire oui sans visite, et comment éviter que ton coloc italien ne monopolise le Wi-Fi pour ses parties de jeux en ligne.
Shared Accommodation Malta : Quels types de colocation existe-t-il ?
Avant de te lancer dans les recherches, il faut comprendre quels modèles de colocation existent vraiment à Malte. Après deux ans et une infinité de visites, j’ai remarqué qu’il y a cinq grandes catégories, qui varient beaucoup en termes de prix, de confort et de folie.
La colocation expat classique : 3-4 chambres, espaces communs partagés
C’est le standard pour nous, jeunes actifs internationaux. Tu loues une chambre individuelle dans un appart’ de 3-4 pièces, tu partages cuisine, salon et 1 ou 2 sdb avec d’autres expats. Loyer entre 450-650 euros, selon la localisation et l’état. L’avantage : tes colocs comprennent ta situation, parlent anglais et ont les mêmes horaires.
Point clé : la qualité du Wi-Fi fait tout. J’ai connu des colocations où l’Internet plantait dès qu’on allumait tous le laptop. Demande la vitesse d’upload lors de la visite – pas que le download.
Mix étudiants/professionnels : le chaos rencontre l’organisation
Ces colocations coûtent moins cher (350-500 euros), mais c’est plus imprévisible. Tu vis avec des Erasmus qui organisent des fêtes en semaine pendant que tu as une réunion tôt le matin. Ça passe si tu es extraverti(e) et que le bruit ne te dérange pas.
Mon conseil : demande à voir le règlement intérieur. S’il n’y en a pas : fuis, vite.
Luxury Shared Apartments : le haut de gamme
Appartements neufs avec piscine, salle de sport, concierge, spécialement pour les expats avec de bons salaires. Chambre entre 700-1 200 euros. Principalement à Ta’ Xbiex, Sliema et les quartiers récents de Gzira. Le service est top, mais c’est le prix de Londres pour un salaire maltais.
Parfait si tu bosses dans le gaming, la finance ou l’IT et que tu veux du confort. La communauté est professionnelle, mais parfois un peu impersonnelle.
Colocation en maison : l’expérience vraiment maltaise
Maisons traditionnelles, souvent habitées par des locaux ou des familles. Chambres dès 300 euros, mais il faut s’adapter aux différences culturelles : la sieste, la télé forte le soir, et les voisins qui connaissent ton statut sentimental après une semaine.
Idéal pour apprendre le maltais vite et vivre la culture locale. Moins idéal si tu es introverti(e) ou as des horaires flexibles.
Co-Living Spaces : le nouveau concept
Formules tout compris avec chambres meublées, cuisine commune et événements organisés. Compte 600-900 euros tout compris : charges, Wi-Fi, parfois ménage. Il y a encore peu d’acteurs à Malte, mais la tendance monte.
Le gros plus : tu peux vite repartir, pas de galère de meubles. Moins bien : l’intimité, et l’ambiance très internationale – l’esprit maltais manque parfois.
Les meilleurs quartiers pour une chambre en colocation à Malte
Emplacement, emplacement, emplacement – rien n’est plus important sur une île de 27 km de long, où un mauvais choix de quartier te condamne à passer une heure par jour dans le bus. Après plusieurs déménagements et des amis qui ont regretté leur choix, voici mon verdict honnête sur les hotspots de la colocation.
Sliema : le repaire des expats… mais pas que du bon
Sliema, c’est la destination évidente des jeunes actifs internationaux. Restos, cafés, supermarchés, bus – tout y est. Les chambres font entre 500-750 euros, selon la vue et la proximité de Tower Road.
Mais voilà le piège : tout le monde veut Sliema. La concurrence pour les bonnes chambres est féroce, et les prix augmentent chaque année. En plus, l’été, c’est le cauchemar touristique : imagine vouloir juste rentrer du boulot et te retrouver coincé derrière des croisiéristes dans ton bar habituel.
Mon verdict : parfait pour 3-6 mois au début, mais surévalué et bondé sur la durée.
Gzira : le compromis malin
Gzira est collé à Sliema, mais moins cher (400-600 euros) et moins touristique. Tout est accessible à pied ou en bus en 10 mn, mais tu payes 100-150 euros de moins. L’ambiance est plus détendue et tu as tout le nécessaire.
Surtout entre Qui-Si-Sana et la marina, c’est idéal pour la colocation. Beaucoup de nouveaux immeubles, communauté internationale, et un brin d’authenticité maltaise.
Ta’ Xbiex : pour les pros
Ici vivent les gens de la finance et du gaming. Chambre entre 600-900 euros, mais appartements récents, accès direct aux business districts. Si tu bosses chez Betsson, Tipico ou une banque, tu gagnes en confort de trajet.
Côté culture, Ta’ Xbiex reste assez impersonnel – beaucoup de bureaux, peu de vie locale. Bien pour le réseau, moins pour l’authenticité.
St. Julian’s : fête ou productivité ?
St. Julian’s, cest deux mondes : Paceville (à éviter si tu n’aimes pas être réveillé(e) à 3h du mat’ tous les soirs), et les coins calmes vers Balluta Bay, parfaits pour jeunes actifs. Loyer : 450-700 euros, bonnes adresses pour sortir, ambiance détendue.
Spinola Bay est très prisé des 25-35 ans. Après le boulot, tu peux te balader au bord de l’eau, et Sliema est à 15 minutes à pied.
Msida : le bon plan des petits budgets
Msida est moins cher (350-500 euros), central et mixe étudiants, locaux et pros du monde entier. Moins beau que Sliema, mais plus authentique et bien plus abordable.
Gros avantage : super connexions bus dans tous les sens. Valletta en 15 mn, Sliema en 10 mn, et même Gozo est accessible. Idéal pour explorer.
Quartiers à éviter
- Paceville : Sauf si tu adores le bruit de nuit et les tessons devant ta porte
- Hamrun/Marsa : Bon marché, mal desservi, peu d’ambiance internationale
- Villages reculés : Parfaits en vacances, pas pratiques au quotidien
Recherche de colocation à Malte : plateformes et stratégies approuvées
La recherche de colocation à Malte n’a rien à voir avec l’Allemagne ou d’autres pays d’Europe. Oublie les longues annonces et candidatures formelles. Ici, tout dépend de la rapidité, du feeling, et des bons contacts. Après moult tentatives ratées et succès inattendus, j’ai mis au point une méthode qui marche.
Groupes Facebook : la voie royale (à condition d’avoir une stratégie)
Facebook est encore aujourd’hui la plateforme la plus efficace pour trouver une chambre à Malte. Mais toutes les groupes ne se valent pas :
Groupe | Membres | Qualité | Ma note |
---|---|---|---|
Rent Malta | 45 000+ | Mixte | ⭐⭐⭐ – Beaucoup de choix, mais pas mal d’arnaques |
Malta Room Rentals | 25 000+ | Bonne | ⭐⭐⭐⭐ – Meilleur contrôle qualité |
Expats Malta Housing | 18 000+ | Très bonne | ⭐⭐⭐⭐⭐ – Moins de posts, plus sérieux |
Malta Digital Nomads | 8 000+ | Excellent | ⭐⭐⭐⭐⭐ – Idéal pour remote-workers |
Conseil d’initié : Rejoins 2-3 semaines avant ta date d’emménagement souhaitée. Facebook doit valider ton adhésion, et les admins ne sont pas toujours rapides.
SpareRoom.mt : l’alternative pro
SpareRoom, c’est l’équivalent maltais de WG-Gesucht. Moins d’offres que sur Facebook, mais plus sérieux et de meilleurs filtres. Parfait pour les séjours longs (6 mois et plus). Les annonces sont plus détaillées et tu peux cibler par profil.
Côté tarifs : basique gratuit, 15 euros/mois pour les options premium (recherche avancée, priorité sur les messages).
Property.com.mt : les chercheurs full-time
Surtout des logements complets, mais de plus en plus de chambres. L’avantage : propriétaires sérieux, photos pro, descriptifs fiables. Inconvénient : plus cher et moins de communauté internationale.
Les groupes WhatsApp d’initiés
C’est là que les vraies affaires se font. Les expats établis ont des groupes WhatsApp privés où les chambres se trouvent avant même d’apparaître en ligne. Le secret : le networking.
Pour y entrer :
- Va aux événements d’expats (Malta Expat Network, International Professionals Malta)
- Teste les espaces de coworking (Mixer, ROVE, The Concept Stadium)
- Demande à tes collègues leurs contacts
- Sois actif dans les communautés en ligne, bien avant ta recherche
Le timing, c’est tout : quand et combien poster
Les meilleures chambres partent en 24-48h. Ma recette :
- Lundi à mercredi, 18h-20h : meilleur créneau pour contacter
- Réponds en moins de 2h : plus tu attends, moins tu as ta chance
- Propose une visite immédiate : Can I view today or tomorrow ?
- Envoie ton numéro direct : WhatsApp is king
Le message parfait de premier contact
Oublie les longs pavés. Voilà ce qui fonctionne :
Hi! Im [Name], [Age], working as [Job] at [Company]. Very interested in the room in [Location]. Available to view today/tomorrow? Non-smoker, clean, quiet. WhatsApp: [Number]. Thanks!
Court, informatif, dispo direct. 90% de réponses garanties.
Red flags : quand partir en courant
- Versement avant visite : 100% arnaque
- Prix bien en-dessous du marché : trop beau pour être vrai
- Photos très “banques d’images” : fausse annonce
- Proprietaire veut seulement communiquer par email : douteux
- Aucune adresse avant la visite : perte de temps
Coût d’une colocation à Malte : Que vais-je vraiment payer ?
Je préfère être honnête d’entrée : en trois ans, les prix des chambres en colocation à Malte ont presque doublé. Ce qui coûtait avant 300 euros en vaut 450 aujourd’hui. Reste que c’est encore moins cher qu’à Munich ou Londres – mais attention aux frais cachés.
Loyers par catégorie (2024)
Type de colocation | Bon marché | Standard | Premium | Luxury |
---|---|---|---|---|
Mix étudiants | 300-400 € | 400-500 € | 500-600 € | – |
Colocation expat | 450-550 € | 550-700 € | 700-850 € | 850-1000 € |
Professional Share | 600-750 € | 750-950 € | 950-1200 € | 1200 €+ |
Co-Living | 650-800 € | 800-1000 € | 1000-1300 € | 1300 €+ |
Important : Ces prix sont pour la chambre seule. Le vrai coût est dans les charges et frais cachés.
Coûts cachés : ma liste “choc”
Pour ma première chambre, je croyais que 500 euros de loyer, c’était 500 euros par mois. Grosse erreur. Voilà ce qui s’ajoute réellement :
Charges mensuelles (50-120 €)
- Électricité : 30-60 € (la clim change tout)
- Eau : 10-20 €
- Internet : 10-25 €
- Gaz : 5-15 €
Dépenses uniques (1 500-3 000 €)
- Caution : 1 à 2 mois de loyer (le plus souvent en cash)
- Premier loyer : D’avance
- Frais d’agence : 1 mois si tu passes par agence
- Meubles/équipement : 200-500 € (selon équipement)
Extras mensuels (40-80 €)
- Femme de ménage : 20-40 € (quasi-standard dans les coloc chères)
- Dépenses communes : papier, produits ménage… 15-25 €
- Entretien immeuble : 10-20 € (en résidence)
Budgets réalistes pour différents profils
Pour t’éviter de mauvaises surprises, trois budgets type :
Budget serré (mix étudiant/professionnel)
- Loyer : 400 €
- Charges : 60 €
- Extras : 40 €
- Total : 500 €/mois
- Mise de départ : 1 200 €
Standard (colocation expat)
- Loyer : 600 €
- Charges : 80 €
- Extras : 60 €
- Total : 740 €/mois
- Mise de départ : 2 000 €
Premium (Professional Share)
- Loyer : 900 €
- Charges : 100 €
- Extras : 80 €
- Total : 1 080 €/mois
- Mise de départ : 3 000 €
Astuces pour vraiment économiser
Après deux ans et plusieurs déménagements, voici ce qui fait la différence sans sacrifier la qualité de vie :
- Négocie les baux longs : Réduction de 50-100 € pour 12 mois et plus
- Partage une grande chambre : Certains doubles chambres à 300-400 €/personne
- Recherche hors saison : Septembre-mars = 20% moins cher
- Évite les agences : Direct représente un mois d’économie
- Date d’entrée flexible : dispo immédiate coûte souvent 100 € de plus
Quand la version “plus chère” vaut le coup
Parfois, payer plus est un vrai bon plan. Ça vaut le coup si :
- Tu bosses souvent de chez toi (Wi-Fi et calme obligés)
- Tu fais des rendez-vous pros (adresse de standing)
- Tu veux éviter le drama de la coloc (colocs “pro”)
- Tu restes plus d’un an (meilleures conditions long terme)
Contrats de colocation à Malte : Éviter les pièges juridiques
Ici, ça se complique. Le droit locatif maltais mélange common law britannique, directives EU et particularités locales. Ajoute à ça des propriétaires souvent mal informés, et des contrats bien “créatifs”. Après une leçon coûteuse sur les clauses d’expulsion illégales, voici l’essentiel.
Types de contrat : ce qu’on te propose vraiment
Théoriquement, il y a des catégories claires de bail à Malte. En pratique : le chaos. Voici la réalité :
Le “vrai” bail (rare en coloc)
Contrat officiel, enregistré à la Malta Environment and Planning Authority (MEPA). Protection totale mais plus cher pour le propriétaire. On le trouve surtout dans les co-livings pros ou colocations premium.
Avantages : sécurité juridique, protection en cas de préavis, adresse officielle pour les démarches
Inconvénients : Loyer plus élevé, procédures plus complexes
L’Accommodation Agreement (le standard en colocation)
C’est ce que tu auras dans 80% des cas. Juridiquement entre bail et accord d’hébergement. Moins protecteur pour toi, mais plus flexible.
Attention : Souvent, ces contrats contiennent des clauses qui seraient illégales en France ou Allemagne… Mais ici, ce sont les règles maltaises qui s’appliquent.
Le “gentlemen’s agreement” (risqué mais courant)
Pacte oral ou échange WhatsApp. Ça roule tant que tout va bien, mais si ça tourne mal, tu es sans garantie.
Mon avis : à limiter aux séjours très courts (moins de 3 mois).
Clauses cruciales (et leur vrai sens)
Après trois baux différents et un litige, voici les clauses clés :
Préavis : source de tensions n°1
Clause standard : 30 days notice required
En vrai : souvent à l’avantage du proprio
À vérifier absolument : Est-ce valable pour les deux parties ? Le proprio peut-il résilier sans raison ? Que veut dire “antisocial behavior” (terme flou ici) ?
Caution et remboursement : attention arnaque
Clause type : Deposit refundable upon check-out, subject to damages
Le problème : Qu’est-ce qu’un “dommage” exactement ?
J’ai perdu 300 euros parce qu’il fallait “rafraîchir” la peinture qui était déjà défraîchie à l’arrivée. Depuis, je prends des photos de tout avant l’emménagement.
Charges : le vrai piège
Beaucoup de contrats mentionnent juste “charges incluses” ou “charges en plus”. Mais tu ne comprends qu’à la première facture.
Exige la clarté sur :
- Clim limitée l’été ?
- Plafond conso élec ?
- Qui paie les réparations d’appareils ?
- Que se passe-t-il en cas de régularisation de charges ?
Tes droits de locataire (même sans contrat idéal)
Bonne nouvelle : même sans bail officiel, tu as des droits de base confirmés par la Maltese Housing Authority :
- Droit à un logement décent : Chauffage, eau, électricité fonctionnels
- Protection contre l’expulsion abusive : Minimum 1 mois de préavis sauf faute grave
- Droit au remboursement de caution : Sauf dégâts avérés
- Respect de la vie privée : Le proprio n’entre pas sans prévenir
Clauses à fuir dans les contrats
Déjà vues “en vrai” dans des baux maltais… à bannir :
- No friends/visitors allowed – impossible à faire respecter
- Immediate eviction for any reason – illégal
- Deposit non-refundable for any reason – arnaque
- Landlord has access to room at any time – non, vie privée
- Tenant responsible for all repairs – déséquilibré
Conseils pour bien signer
- Prends ton temps : jamais signer dans la précipitation
- Tout par écrit : même les promesses WhatsApp
- Photos dès l’entrée : pour prouver l’état de la chambre
- Copie sécurisée : stockages cloud
- Contact d’urgence : numéro d’un(e) avocat(e) (on ne sait jamais…)
En cas de pépin ?
Si ça dérape (et ça arrive plus souvent que tu crois) :
- Malta Competition and Consumer Affairs Authority (MCCAA) : Pour les litiges de consommation
- Housing Authority Malta : Normes, devoirs du proprio
- Small Claims Tribunal : Pour les litiges jusqu’à 5 000 €
- Legal Aid Malta : Aide juridique gratuite si faibles ressources
Vivre en colocation à Malte : Les do’s et don’ts culturels
La vie en coloc internationale à Malte, c’est un test grandeur nature. Entre Italiens maîtres des secrets de la pasta, Allemands adeptes des plannings ménage et Britanniques tea-time à 17h, sans oublier l’esprit maltais qui chamboule tout.
L’art maltais de la zen attitude
Les Maltais ont leur propre vision du temps. Għasfour (plus ou moins ça va s’arranger) est un mantra national. Et ça se ressent en colocation :
- Les réparations traînent : “Le technicien vient demain” veut dire la semaine prochaine
- Les voisins sont curieux : tout le monde sait tout sur toi – c’est normal ici
- Le bruit est relatif : ce qui te semble fort n’est pas bruyant pour eux
- La famille avant tout : les colocs maltais disparaissent souvent pour des fêtes familiales improvisées
Gérer les dynamiques internationales
Après deux ans de colocs, j’ai vu chaque nationalité avec ses habitudes. Les principaux profils :
Allemands : organisation VS chaos
Les colocs allemands aiment les plannings de ménage, applications pour les dépenses, règles claires. Pratique, mais perçu très (trop) formel ailleurs.
Mon conseil : propose une structure, mais mollo. “On fait une répartition large ?” passe mieux que “Voici notre planning détaillé”.
Italiens : la cuisine, c’est sacré
Les Italiens ne rigolent pas avec la nourriture. On ne touche pas à leur parmesan, on respecte leurs casseroles, et on ne met jamais de crème dans la carbonara.
L’avantage : tu deviens un pro en cuisine… une fois leur confiance gagnée.
Français : discussion sportive
Les Français débattent avec passion – politique, philo, et pourquoi le pain maltais est imbuvable. Ce n’est pas personnel, c’est culturel.
Scandinaves : le calme intérieur
Suédois, Norvégiens, Danois sont souvent les plus easy. Très propres, très polis, mais parfois durs à cerner. Un “Fine” ne veut pas toujours dire que tout va bien.
Règles simples qui marchent vraiment
Après quelques échecs, voici un best-of éprouvé :
En cuisine
- Règle 24h : Vaisselle à faire en 24h ou c’est aux autres
- Indispensables partagés : sel, huile, produits ménagers en commun – le reste, perso
- Zones frigo : chacun son espace, congélateur partagé
- Cuistot nocturne : soft après 22h (murs fins !)
Salle de bain
- Routine matinale à coordonner : groupe WhatsApp “Salle de bain libre dans 10 min”
- Cheveux dans la douche : on ramasse, point final
- Chacun ses affaires : étagère ou panier perso
- Ménage : tour de rôle ou femme de ménage partagée
Salon et parties communes
- TV : on demande avant de zapper
- Invité(e)s : prévenir 24h avant si nuitée
- Soirées : accord de tous, prévenir les voisins
- Horaires pro : respecter ceux qui bossent à la maison
Gérer les conflits à la maltaise
À Malte, faire front n’est pas bien vu. Pour faire passer un problème :
- Approche informelle : “Tu as 2mn pour parler ?” plutôt qu’une réunion solennelle
- Positive attitude : “Pour qu’on vive tous serein…” > reproches directs
- Suggérer des solutions : ne pas juste râler, propose un plan
- Mediator : en cas de crise, demander à un coloc neutre
Vie sociale : la coloc comme tremplin
Une bonne coloc, c’est souvent ta première bande à Malte. Pour en profiter au max :
- dîners WG organisés : chacun cuisine pour tout le monde une fois par mois
- Sorties communes : plage, balades à Valletta, fiestas locales
- Parrainage d’amis : fais rencontrer tes colocs à d’autres expats
- WhatsApp connecté : mélanger groupe WG et bande étendue
À ne jamais faire
Ces erreurs te cataloguent direct “mauvais coloc” :
- Casser Malte : les Maltais sont très fiers de leur île
- Donner des leçons culturelles : “En Allemagne, on fait comme ça…”
- Ignorer la religion : Malte est très catholique, même chez les jeunes
- (Sur)compter les centimes : être ultra-radins pour 2 euros
- Drama réseaux sociaux : les embrouilles WG ne se règlent pas sur Insta
Problèmes fréquents et solutions malines
Toutes les colocations ont leur lot de dramas, mais à Malte, tu ajoutes un supplément “île” bien particulier. Avec quatre expériences différentes en deux ans, voici mes solutions pour les soucis les plus répandus :
Problème #1 : Internet KO (plus fréquent qu’on ne croit)
À Malte, la connexion est bonne… jusqu’à ce qu’elle saute. Dans les vieux immeubles ou avec un forfait au rabais, c’est fréquent. Pour les remote-workers, c’est vital.
Plans d’urgence
- Hotspot de secours : SIM GO ou Vodafone Malta avec data
- Café cartographie : repère tous les cafés Wi-Fi du coin
- Espaces de coworking : Day pass chez ROVE ou Mixer (15-25 €)
- Demander au voisin : ils partagent volontiers le Wi-Fi pour dépanner !
Prévention
- Vérifie le fournisseur avant d’emménager : demande la vitesse d’upload
- Upgrade pro : +20-30€ pour une vraie stabilité
- Place du routeur : souvent très mal située
Problème #2 : guerres de clim en été
Juillet et août, c’est torride : 35°C, 90% d’humidité. Mais la clim coûte cher, et tout le monde n’accepte pas une facture d’électricité de 100 euros.
Solution diplomatique
- Répartition claire des coûts : “Celui qui la met paie plus”
- Tranches horaires : clim la nuit (électricité – chère) ou seulement après 30°C
- Éco-gestes : stores, portes fermées, régler à 24°C au lieu de 18
- Ventilo comme alternative : 50 €, 90% d’économie
Tips : Ouvre grand à 21h, referme à 6h : l’appart reste frais jusqu’à 14h sans clim.
Problème #3 : pannes électriques
Le réseau est ancien. Les coupures ne sont pas rares, surtout en été ou dans les vieux immeubles. Parfois c’est ton appart’, parfois tout le quartier.
Protocoles d’urgence
- Regarde le tableau électrique : souvent juste un fusible sauté
- Demande aux voisins : panne locale ou générale ?
- Appli Enemalta : infos officielles
- Appelle le proprio : s’il n’y a qu’un souci chez toi
Prévoir
- Powerbank rechargée : pour le téléphone, laptop
- Lampe torche à portée : même de nuit
- Plan B pour travailler : où aller avec ton PC + hotspot ?
Problème #4 : problèmes d’eau et faible pression
Malte est sèche. La pression d’eau varie, l’été parfois rationnée. Notamment dans les étages ou vieux immeubles.
Parades simples
- Douche matinale : la pression est meilleure
- Stocke de l’eau : bouteilles pleines quand c’est ok
- Douches rapides : 5 mn (solidarité comprise)
- Solutions alternatives : salle de sport ou plage pour se rincer après le sport
Problème #5 : bruit à cause des murs trop fins
Les immeubles maltais n’ont pas le standard d’isolation moderne. Tu entends tout : télé, disputes, trafic.
Kit anti-bruit
- Applis “bruit blanc” : pour dormir
- Boules Quiès à collectionner : chaque situation son modèle
- Améliorer l’acoustique : tapis, rideaux, bibliothèque contre le mur
- Parler au voisin : la gentillesse paie souvent
Problème #6 : incompréhensions culturelles qui dégénèrent
En coloc internationale, les perceptions de propreté, de bruit, d’intimité divergent. Ce qui te paraît normal est inacceptable pour quelqu’un d’autre.
Désamorcer le conflit
- Changer de perspective : “Comment ça marcherait chez lui ?”
- Chercher des compromis : couper la poire en deux
- Médiation : coloc neutre pour trancher
- Sortie anticipée : partir si ça devient insoluble
Problème #7 : changements imprévus de la part du proprio
Propriétaires qui vendent, changent les règles ou donnent congé sans préavis. Plus fréquent qu’en France/Allemagne.
Se protéger
- Tout consigner : demandes/oraux par écrit
- Réseau de secours : toujours un plan B en tête
- Maîtriser ses droits : préavis “légal” minimum
- Fonds d’urgence : 1 000 € de côté pour bouger vite
Problème #8 : l’intégration sociale échoue
Tu ne t’intègres pas avec tes colocs/locaux. Plus fréquent qu’on ne le croit.
Être proactif
- Lancer des événements WG : cuisine à plusieurs, soirées Netflix
- Groupes hors coloc : Malta Digital Nomads, groupes expats
- Clubs hobbies : plongée, rando, photo… tout existe ici
- Cours de langue : apprendre le maltais aide vraiment
Quand décider de partir
Parfois, rien ne vaut un nouveau départ. Ces signes sont clairs :
- Conflits irrémédiables : il n’y a plus de dialogue
- Standard d’hygiène intenable : risques pour la santé
- Mauvaise foi sur l’argent : manipulations des factures
- Sécurité personnelle : tu ne te sens pas à l’aise
- Vie (trop) impactée : le stress loge t’empoisonne au quotidien
Mon conseil : Mieux vaut partir trois mois trop tôt que six trop tard. Malte est petite, mais les options ne manquent pas.
Foire aux questions
Combien de temps à l’avance dois-je démarrer ma recherche ?
Idéalement 4 à 6 semaines avant la date souhaitée. Les bonnes chambres partent vite, mais rechercher trop tôt fait rater des opportunités, car beaucoup de proprios louent en dernière minute. Mais pense à demander à rejoindre les groupes Facebook 2-3 mois à l’avance.
Une visite sur place est-elle indispensable ?
Oui, absolument. Les photos ne montrent jamais la réalité : dimensions, bruit, quartier, état. Je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui ait trouvé la coloc parfaite à distance. Prends le temps d’un repérage ou réserve un Airbnb pour les premières semaines.
En tant que citoyen(ne) de l’UE, puis-je signer n’importe quel bail ?
Légalement oui, mais certains proprios préfèrent les locaux ou demandent plus de garanties aux étrangers. La discrimination est interdite mais existe. Avec un passeport EU et un CDI, tu as de bonnes chances.
Que se passe-t-il si je dois partir avant la fin du contrat ?
Cela dépend de ton bail. Le préavis standard est d’1 mois, mais certains contrats sont plus contraignants. En cas de vraie urgence (perte d’emploi, santé…), les proprios se montrent souvent plus souples que ce qui est prévu sur papier.
Combien coûte la vie en colocation par rapport à un logement solo ?
Une chambre en coloc coûte environ 60-70% d’un appart équivalent. Studio : 600-1 200 € vs chambre WG : 400-800 €, économie de 200-400 €/mois. Plus : charges partagées, localisation souvent meilleure.
Quels documents pour candidater en colocation ?
Classique : carte/passport UE, contrat de travail ou fiche de paie, parfois références de ton ancien proprio. En mode informel, parfois seule l’ID et une preuve de solvabilité suffisent. Prépare tes scans, ça fait gagner du temps.
Existe-t-il des colocs par nationalité (Allemand, Italien, etc.) ?
Oui, mais pas officiel. Certains proprios ont des préférences selon vécu. Les Allemands sont vus comme fiables mais obsédés par les règles, les Italiens plus festifs et bordéliques. Mais ta personnalité compte plus que ton passeport.
Fumer est-il autorisé dans les colocations ?
C’est à voir avec le proprio ou la “coloc team”. La tendance va clairement vers les logements no smoking. Sur balcon ou terrasse, souvent ok. Demande le jour de la visite, c’est difficile à changer après.
Comment trouver une colocation LGBTQ+ friendly ?
Malte est en général très ouverte LGBTQ+, mais l’ambiance dépend de chaque coloc. Les groupes Facebook “Malta LGBTQ+ Housing” ou “Queer Malta” sont de bonnes adresses. N’hésite pas à aborder le sujet lors de la visite – les bonnes colocs n’y voient aucun problème.
Que faire en cas de problème avec ses colocs ?
D’abord une discussion directe, puis médiation via un autre coloc, puis le proprio si nécessaire. La Malta Competition and Consumer Affairs Authority te soutient pour l’aspect légal. En dernier recours : mieux vaut partir vite que subir pendant des mois.