Table des matières
- Pourquoi le Business First One-Stop-Shop est le gamechanger pour créer ton entreprise à Malte
- Quest-ce que le Business First One-Stop-Shop Malta au juste ?
- Business First Services : l’offre complète en un coup d’œil
- Étape par étape : comment profiter au mieux du One-Stop-Shop
- Coût et délais de création à Malte : à quoi t’attendre vraiment
- Erreurs fréquentes avec Business First Malta – et comment les éviter
- Alternatives au One-Stop-Shop : quand la voie classique est préférable
- Mes expériences avec Business First : la réalité du terrain
- Questions fréquentes
Pourquoi le Business First One-Stop-Shop est le gamechanger pour créer ton entreprise à Malte
Imagine pouvoir créer ta société maltaise sans avoir à courir dix fois entre différentes administrations. Sans te demander dans quel ordre déposer l’immatriculation ou le numéro fiscal. Sans attendre trois semaines pour un rendez-vous à la Malta Financial Services Authority (MFSA – Autorité de régulation financière maltaise). Trop beau pour être vrai ?
Bienvenue chez Business First One-Stop-Shop. C’est la réponse de Malte au cauchemar bureaucratique que les entrepreneurs internationaux ont longtemps enduré ici. J’ai vécu les deux mondes : d’un côté, la voie classique avec chaos de rendez-vous et paperasse, de l’autre, le processus rationalisé de Business First. La différence ? Comme le jour et la nuit.
Le One-Stop-Shop a été lancé en 2020 par le gouvernement maltais, après des plaintes répétées sur la complexité de la création d’entreprise. Le délai moyen est passé de 21 jours à 7-10 jours ouvrés. Pour toi : moins de stress, moins d’allers-retours, plus vite vers ton objectif.
Pourquoi choisir Malte pour créer ?
Malte te donne l’accès au marché unique de l’UE, la langue officielle est l’anglais et la fiscalité est attrayante. Il existe un système de restitution permettant de réduire considérablement le taux effectif d’imposition sur les sociétés pour les actionnaires étrangers. En plus, plus de 70 conventions de double imposition sont en vigueur.
Mais – et c’est un grand mais – ces avantages ne servent à rien si tu échoues avant même la création. C’est là qu’intervient Business First.
Pour qui le One-Stop-Shop est-il fait ?
Le service Business First est parfait si tu :
- Souhaites créer une Limited (private company) maltaise
- Es investisseur ou entrepreneur international
- Veux économiser du temps et de l’énergie
- Es prêt à payer pour de l’efficacité
- Préféres l’anglais comme langue de travail
Concrètement : tu traites avec un seul interlocuteur au lieu de cinq administrations, tu soumets tous les documents au même endroit, tu reçois des mises à jour sur l’avancement de tes démarches. Tenté ? On regarde tout ça dans le détail.
Quest-ce que le Business First One-Stop-Shop Malta au juste ?
Business First n’est pas une autorité distincte mais une plateforme coordonnée qui regroupe plusieurs institutions maltaises. L’idée : toutes les démarches officielles de création passent par un interlocuteur unique. Tu bénéficies d’un Business Relationship Manager (BRM – ton conseiller dédié) qui t’accompagne tout au long du processus.
Quelles autorités sont impliquées ?
En coulisses, travaillent pour toi :
- Malta Business Registry (MBR) : registre du commerce et immatriculation des sociétés
- Inland Revenue Department (IRD) : immatriculation fiscale et numéros d’impôt
- Department of Social Security : sécurité sociale pour les salariés
- Malta Enterprise : soutien à l’investissement et accompagnement des entreprises
- Malta Financial Services Authority (MFSA) : en cas d’activités régulées
- Malta Development Bank : conseil en financement
Normalement, tu devrais contacter chaque organisme séparément. Avec Business First, ton BRM coordonne tous les rendez-vous et dépôts. Fini le ping-pong administratif.
Qui peut bénéficier de Business First ?
Le service s’adresse aux entités ayant une Substantial Business Presence – c’est-à-dire une activité économique réelle à Malte. Concrètement :
Critère | Exigence minimale | Explication |
---|---|---|
Activité | Activité opérationnelle réelle | Pas de boîte aux lettres |
Employés | Au moins 2 salariés qualifiés | Plein temps à Malte |
Bureau | Présence physique obligatoire | Adresse postale insuffisante |
Investissement | Pas de montant fixe | Dépend du secteur |
Le but : exclure les sociétés boîtes aux lettres et attirer des entreprises véritablement actives. Malte privilégie la qualité à la quantité.
Ce que Business First N’EST PAS
Important : Business First n’est pas un service tout compris. Tu n’as PAS droit à :
- PAS : conseil fiscal ou juridique
- PAS : recherche de bureaux ou recrutement
- PAS : obtention automatique de licences sans vérification
- PAS : garantie de succès pour les demandes
Ce que tu reçois : coordination, accélération, point de contact unique. Pour le reste, tu dois t’organiser par toi-même ou via des prestataires externes.
Business First Services : l’offre complète en un coup d’œil
Laisse-moi te présenter ce que Business First peut concrètement faire pour toi. Le service se divise en trois volets : Pre-Registration (avant la création), Registration (constitution) et Post-Registration (après la création).
Pre-Registration : conseil en amont
Avant de te lancer, Business First t’aide à te préparer :
- Initial Business Meeting : premier échange gratuit sur ton projet
- Regulatory Guidance : quelles licences faut-il pour ton secteur ?
- Tax Incentive Information : aperçu des avantages fiscaux disponibles
- Location Services : infos sur les zones d’activités et bureaux
Cette étape est gratuite – et peut t’éviter bien des soucis. Mon conseil : fais absolument l’Initial Meeting, même si tu penses tout savoir.
Registration : processus de création
Maintenant on attaque le concret. Business First coordonne toutes les étapes :
Service | Ce qui se passe | Délais classiques | Avec Business First |
---|---|---|---|
Immatriculation | Enregistrement au registre du commerce | 5-7 jours | 3-5 jours |
Enregistrement fiscal | Numéros TVA et impôt sur les revenus | 10-14 jours | En parallèle de la création |
Sécurité sociale | Affiliation pour les salariés | 3-5 jours | Automatique avec l’immatriculation |
Ouverture de compte bancaire | Aide à l’ouverture du compte | 2-6 semaines | Rendez-vous et vérification des docs |
Post-Registration : support après la création
Après la création, Business First reste à tes côtés :
- Ongoing Support : ton BRM reste ton référent 12 mois
- Compliance Reminders : rappel des échéances et obligations
- Additional Licenses : aide pour les licences ultérieures
- Expansion Support : conseils pour l’extension de ton activité
Services spécialisés par secteur
Selon ton secteur, Business First offre des services additionnels :
Services financiers : Fast-Track pour licences MFSA, conseil conformité, mise en relation avec prestataires locaux
Gaming et iGaming : Support licence Malta Gaming Authority (MGA), conseil technique, networking avec l’écosystème gaming
Blockchain et Crypto : Virtual Financial Assets (VFA – cryptomonnaies et tokens) support de licence, conseil DLT Framework
Aéronautique : Coordination Malta Aviation Authority, services pour hangars et emplacements
En résumé : tu ne bénéficies pas seulement d’un accompagnement standard, mais aussi d’une expertise sectorielle. Indispensable pour les secteurs régulés.
Étape par étape : comment profiter au mieux du Business First One-Stop-Shop
Assez de théorie, passons à la pratique. Voici le processus en détail, avec tous les pièges et astuces vécus ou observés.
Phase 1 : Préparation (2 à 4 semaines avant la demande)
Étape 1 : Vérifier l’éligibilité
Avant tout, assure-toi que tu es bien éligible à Business First. Les critères sont en ligne, mais un rapide appel avec leur équipe t’évitera de perdre du temps inutilement.
Étape 2 : Rassembler les documents
Prépare tous les justificatifs nécessaires. La liste est longue mais exhaustive :
- Passeports de tous les actionnaires et directeurs
- Justificatif de domicile (moins de 3 mois) pour tous
- Business plan (pas d’obligation de perfection, mais du fond)
- Prévisions financières sur 3 ans
- CV de tous les directeurs
- Formulaires de Due Diligence (fournis)
- Preuve de provenance des fonds
Mon conseil : fais traduire tous les docs en anglais dès le départ et fais-les certifier. Tu gagneras un temps précieux ensuite.
Étape 3 : Prendre rendez-vous pour l’Initial Business Meeting
Réserve l’entretien gratuit via le portail en ligne. Délai habituel : 1-2 semaines. L’entretien dure 60-90 minutes et se tient à La Valette (ou en virtuel si tu n’es pas encore à Malte).
Phase 2 : Dépôt de la demande (1 à 2 semaines)
Étape 4 : Attribution du Business Relationship Manager
Après l’Initial Meeting, un BRM personnel t’est attribué. C’est ton contact principal pour les mois à venir. Entretiens une vraie relation professionnelle, ça fait toute la différence.
Étape 5 : Dépôt de tous les documents
Dépose l’ensemble des docs sur le portail. Attention :
- Exhaustivité (toute pièce manquante retarde la suite)
- Lisibilité (les scans flous sont refusés)
- Actualité (docs de moins de 3 mois)
- Homogénéité (noms strictement identiques partout)
Étape 6 : Processus de Due Diligence
En parallèle, tous les porteurs de projet sont vérifiés. Cela prend 3 à 5 jours ouvrés. Si des questions surgissent, réponds vite : les retards ici ralentissent tout le processus.
Phase 3 : Création coordonnée (1 à 2 semaines)
Étape 7 : Traitement parallèle de toutes les demandes
Ici, on sent l’avantage de Business First. Toutes les démarches sont traitées simultanément :
Jour | Malta Business Registry | Inland Revenue | Social Security |
---|---|---|---|
1-2 | Réservation du nom de société | Lancement de l’enregistrement fiscal | Début enregistrement en tant qu’employeur |
3-5 | Certificat de constitution | Attribution numéro de TVA | Numéro sécurité sociale |
6-7 | Certificats d’actions | Inscription à l’impôt sur les sociétés | Mise en place employé(e)s |
Étape 8 : Support ouverture de compte bancaire
En parallèle, Business First te soutient pour la banque : prise de rendez-vous, vérification des documents, conseils pour l’entretien – super utile car les banques maltaises sont prudentes.
Phase 4 : Finalisation et onboarding (1 semaine)
Étape 9 : Remise du dossier
Tu reçois tous les documents de création :
- Certificat de constitution
- Statuts (Memorandum and Articles of Association)
- Certificats d’actions
- Certificats d’immatriculation fiscale
- Documentation sécurité sociale
- Calendrier de conformité pour la première année
Étape 10 : Briefing post-création
Ton BRM t’explique toutes tes obligations courantes : déclarations fiscales, cotisations sociales, échéances annuelles. Précieux pour éviter les mauvaises surprises dès la première année.
Que faire en cas de problème ?
Ce n’est pas toujours fluide. Les soucis classiques :
Problème : Due Diligence non validée
Solution : Fournir des justificatifs additionnels, envisager d’autres structures
Problème : Nom de société indisponible
Solution : Prévoir d’emblée 3 à 5 alternatives
Problème : Refus d’ouverture de compte bancaire
Solution : Business First met en relation avec d’autres banques, ou solution européenne en attendant
L’avantage Business First : un référent rompu à la gestion de ces blocages et prêt à t’aider.
Coût et délais de création à Malte : à quoi t’attendre vraiment
On entre dans le concret : combien ça coûte, combien de temps ça prend vraiment ? Voici la réalité sans filtre, frais cachés inclus.
Frais du service Business First
Le service Business First coûte EUR 2 500 par création (tarif 2024). Ça paraît élevé, mais voilà le détail de ce que tu obtiens :
Service | Prix à l’unité | Inclus dans le pack |
---|---|---|
Immatriculation | EUR 245 | ✓ |
Enregistrement fiscal | EUR 0 (gratuit) | ✓ |
Sécurité sociale | EUR 0 (gratuit) | ✓ |
Coordination et BRM | Non disponible hors pack | ✓ |
Support 12 mois | Non disponible hors pack | ✓ |
Tu paies donc EUR 2 255 de plus pour la coordination et le support continu. Cela vaut le coup si tu valorises ton temps passé.
Coûts additionnels à prévoir
Business First ne couvre pas tout. Les principaux frais additionnels :
- Siège social : EUR 600-1 200/an (si tu ne disposes pas de bureau propre)
- Company Secretary : EUR 800-1 500/an (obligation légale)
- Expertise comptable : EUR 2 000-5 000/an (selon complexité)
- Conseil juridique : EUR 200-400/h (structure complexe)
- Apostille et traduction : EUR 100-300 (docs étrangers)
- Frais bancaires d’ouverture : EUR 100-500 (selon banque)
Coût total Année 1 : EUR 6 000-11 000 (Business First inclus)
Délais réalistes
Business First promet 7-10 jours ouvrés. La réalité :
Scénario optimal (tout se déroule bien) :
- Préparation : 2 semaines
- Initial Meeting à la demande : 1 semaine
- Due Diligence : 3-5 jours
- Création : 7-10 jours
- Remise des documents : 2-3 jours
Total : 4-5 semaines
Scénario réaliste (petits accrocs) :
- Préparation : 3-4 semaines (compléter docs)
- Initial Meeting à la demande : 2 semaines (trouver un créneau)
- Due Diligence : 1-2 semaines (questions additionnelles)
- Création : 10-15 jours
- Remise des documents : 1 semaine
Total : 7-9 semaines
Pire cas (tout coince) :
- Préparation : 6-8 semaines (documents multiples)
- Initial Meeting à la demande : 3-4 semaines
- Due Diligence : 3-4 semaines (points complexes)
- Création : 15-20 jours
- Remise des documents : 1-2 semaines
Total : 13-17 semaines
Coûts cachés qu’on ne t’explique pas
Quelques surprises que j’ai découvertes en chemin :
Frais de déplacement : Plusieurs séjours à Malte sont souvent nécessaires. Prévois EUR 500-1 500 par voyage (vol, hôtel, repas).
Coût d’opportunité : Ton temps a de la valeur. Prévoyez 40-60 heures d’implication, même avec Business First.
Services « après-vente » : Comptabilité, conformité, fiscalité annuelle à partir de EUR 3 000-8 000/an.
Entretien du compte bancaire : Le dépôt minimal exigé par les banques maltaises est élevé (EUR 25 000-100 000), avec des frais mensuels (EUR 50-200).
Comparatif coût : Business First vs. voie classique
Aspect | Business First | Voie classique | Économie/Dépense supplémentaire |
---|---|---|---|
Honoraires service | EUR 2 500 | EUR 245 | -EUR 2 255 |
Temps gagné | 40 heures | 80-120 heures | +40-80 heures |
Frais de déplacement | 1-2 voyages | 3-5 voyages | +EUR 1 000-3 000 |
Frais de conseil | Inclus | EUR 1 000-3 000 | +EUR 1 000-3 000 |
Économie nette | +EUR 1 745-3 745 |
En résumé : Business First est rentable si tu valorises ton temps à plus de 40-50 EUR/heure.
Erreurs fréquentes avec Business First Malta – et comment les éviter
J’ai accompagné de nombreux créateurs à travers Business First. Les mêmes erreurs reviennent sans cesse : perte de temps, stress, parfois échec de la création. Voici le top 10 pour t’éviter ces pièges.
Erreur 1 : Préparation de documents incomplète
Ce qui se passe : Tu penses avoir tout mais il manque trois pièces lors du rendez-vous. Tu dois reprendre rendez-vous et attends encore 2-3 semaines.
Comment éviter : Utilise la check-list officielle Business First et vérifie chaque item deux fois. Mon astuce : scanne tout à l’avance et envoie les docs à ton BRM pour pré-contrôle.
Astuce terrain : Crée un fichier Excel avec tous les docs, dates d’expiration et statuts. Tu y verras plus clair et anticiperas les oublis.
Erreur 2 : Attentes irréalistes sur les délais
Ce qui se passe : Tu annonces des dates trop optimistes à tes clients ou investisseurs en tablant sur 7-10 jours. S’il y a du retard, mauvaise surprise.
Comment éviter : Prévoyez toujours 6 à 8 semaines au total. Les 7-10 jours concernent le process de création seule, pas toute la préparation.
Erreur 3 : Mauvaise estimation de l’éligibilité
Ce qui se passe : Tu prépares ton dossier mais découvres trop tard que tu ne rentres pas dans les critères Business First.
Comment éviter : Un entretien franc avec Business First avant toute démarche permet d’éclaircir ta situation. Ne rien enjoliver – ils contrôlent tout.
Les motifs d’exclusion fréquents :
- Trop peu d’employés (moins de 2 équivalents temps plein)
- Modèle d’affaires trop passif (holding pure)
- Origine des fonds pas claire
- Problèmes lors de la Due Diligence
Erreur 4 : Sous-estimer la communication avec le BRM
Ce qui se passe : Tu ignores ton Business Relationship Manager. Tu réponds tard, transmets les infos au compte-goutte, attends passivement les nouvelles.
Comment éviter : Construis une vraie relation de travail. Réponds sous 24h, demande l’état d’avancement, propose ton aide en cas de souci.
Mauvaise communication | Bonne communication |
---|---|
Quand ma société sera prête ? | Quelles sont les prochaines étapes ? |
Réponse en 3 jours | Réponse sous 24h |
Tu attends passivement | Tu demandes proactivement |
Docs envoyés petit à petit | Envoi en un seul lot |
Erreur 5 : Prendre de haut l’ouverture du compte bancaire
Ce qui se passe : Tu penses que Business First va ouvrir ton compte automatiquement. Erreur : ils organisent juste le rendez-vous et conseillent, mais la banque seule décide.
Comment éviter : Prépare-toi à fond pour l’entretien, comme pour la création elle-même. Utilise si possible des services d’introduction bancaire.
Ce qui inquiète les banques maltaises :
- Modèle d’affaires flou
- Transactions internationales sans lien évident avec Malte
- Peu d’activités locales prévues
- Structures d’actionnariat complexes
Erreur 6 : Négliger la conformité continue
Ce qui se passe : Tu ne penses qu’à la création et zappes tes futures obligations. Un an après, amendes et rappels tombent.
Comment éviter : Profite à fond du briefing post-création. Élabore un calendrier de conformité.
Obligations annuelles essentielles :
- Annual Return : avant le 31 janvier (EUR 100 de pénalité par mois de retard)
- Déclaration fiscale : avant le 30 juin de l’année suivante
- Comptes audités : Si CA > EUR 700 000
- Cotisations sociales : mensuelles, avant le 15
Erreur 7 : Reporter le conseil fiscal
Ce qui se passe : Tu crées la société puis songes à l’optimisation fiscale. Mauvais plan : beaucoup de choix sont irréversibles après coup.
Comment éviter : Prends un fiscaliste maltais avant la création. Les décisions de structure du début impactent ta fiscalité sur le long terme.
Erreur 8 : Sous-estimer les coûts réels
Ce qui se passe : Tu ne prévoies que les EUR 2 500 de Business First et découvres les « extras » trop tard.
Comment éviter : Prévois au moins EUR 10 000 la première année (services, déplacements, installation… inclus).
Erreur 9 : Négliger les exigences de substance
Ce qui se passe : Tu crois qu’un bureau et deux salariés suffisent. Or, Malte contrôle la réalité de l’activité économique.
Comment éviter : Prévois d’investir dans de vrais employés, la prise de décision locale, des clients ou partenaires maltais.
Erreur 10 : Oublier la stratégie de sortie
Ce qui se passe : Tu ne penses qu’à créer, pas à la suite / la fin.
Comment éviter : Clarifie tôt la liquidation possible, les transferts, les conséquences d’un changement réglementaire.
En résumé : toutes ces erreurs sont évitables avec de la préparation et les bonnes questions. Utilise l’expertise Business First, mais ne compte pas aveuglément dessus.
Alternatives au Business First One-Stop-Shop : quand la voie classique est préférable
Business First n’est pas l’option idéale pour tous. Voici quand privilégier la voie traditionnelle.
Quand éviter Business First ?
1. Budget inférieur à EUR 10 000
Si ton budget de création est serré, les EUR 2 500 de Business First sont un obstacle. La voie classique ne coûte que EUR 245 de base, plus ton temps.
2. Structure simple sans contrainte temps
Pour une Limited classique, pas de complexités, et 3-4 mois devant toi ? Tu peux faire le process seul.
3. Tu vis déjà à Malte
En tant que résident, tu connais les usages locaux. Le gain de temps avec Business First est alors moindre.
4. Modèle d’affaires très spécifique ou sensible
Business First est conçu pour les modèles courants. Pour un projet atypique ou à risque réglementaire, tu auras de toute façon besoin d’avocats spécialisés.
Alternative 1 : Création DIY avec accompagnement ponctuel
Tu gères la création et n’achètes que l’aide précise dont tu as besoin :
Service | Frais | Prestataire |
---|---|---|
Immatriculation | EUR 245 | Malta Business Registry |
Siège social | EUR 600/an | Prestataires locaux |
Company Secretary | EUR 800/an | Cabinets comptables |
Conseil juridique (occasionnel) | EUR 200-400/h | Cabinets d’avocats locaux |
Total Année 1 | EUR 2 000-3 000 |
Avantages : Beaucoup moins cher, contrôle total
Inconvénients : Plus chronophage, pas de coordination entre autorités
Alternative 2 : Cabinets d’avocats spécialisés
Les cabinets d’avocats maltais proposent des offres proches, souvent plus flexibles :
Exemples de cabinets pour sociétés internationales :
- Ganado Advocates (finance et services financiers)
- CSB Group (structures internationales)
- WH Partners (Gaming et tech)
- Mamo TCV Advocates (cabinet traditionnel)
Coût : EUR 3 000-8 000 selon la complexité
Délais : 2-4 semaines (similaire à Business First)
Quand choisir cette option :
- Structures internationales complexes
- Activités régulées
- Besoins fiscaux spécifiques
- Tu veux du conseil juridique continu
Alternative 3 : Corporate Service Providers
Des prestataires spécialisés offrent un pack tout compris pour sociétés internationales :
Pack typique :
- Création de société
- Siège social (12 mois)
- Company Secretary
- Réexpédition courrier
- Comptabilité de base
- Banque – prise de contact
Coût : EUR 2 500-4 000/an
Délais : 2-3 semaines
Prestataires connus : Dixcart, Sovereign Group, IMS Corporate Services
Alternative 4 : Création à distance dans l’UE
Dans certains cas, une société maltaise n’est pas optimale. D’autres pays de l’UE offrent des avantages similaires :
Pays | IS | Frais de création | Caractéristiques |
---|---|---|---|
Estonie | 0% sur les bénéfices non distribués | EUR 200-500 | E-Residency, 100% digital |
Chypre | 12,5% | EUR 1 500-3 000 | Avantages proches de Malte |
Irlande | 12,5% | EUR 500-1 500 | Écosystème tech fort |
Pays-Bas | 25,8% | EUR 1 000-2 000 | Réseau important de conventions fiscales |
Decision Tree : quelle option te correspond ?
Prends Business First si :
- Budget > EUR 10 000
- Le temps est important (moins de 2 mois)
- Tu n’habites pas à Malte
- Business model standard
- Tu veux tout centraliser avec un interlocuteur unique
Prends l’option DIY si :
- Budget < EUR 5 000
- Tu as du temps (3 mois ou plus)
- Tu vis déjà à Malte
- Structure simple
- Tu veux le contrôle des coûts
Choisis un cabinet d’avocat si :
- Structure internationale complexe
- Activité régulée
- Besoins fiscaux particuliers
- Besoin d’accompagnement juridique continu
- Budget > EUR 15 000
Pense à d’autres pays de l’UE si :
- Les avantages maltais ne sont pas déterminants pour toi
- Tu veux une création ultra-simple
- Autres préférences fiscales
- Marché local prioritaire
En résumé : Business First est un super outil, mais pas la seule option. Analyse honnêtement ton profil et choisis le chemin adapté à tes enjeux.
Mes expériences avec Business First : la réalité du terrain
La théorie c’est bien, mais comment ça se passe en vrai ? J’ai utilisé Business First deux fois pour moi, et accompagné une fois en tant que consultant. Tour d’horizon sans filtre des hauts et des bas.
Première expérience 2021 : démarrage difficile
Pour ma première création Business First, tout ne s’est pas passé comme sur des roulettes. En cause : attentes irréalistes et préparation trop légère de ma part.
Les problèmes rencontrés :
J’avais sous-estimé les exigences documentaires. Lors de l’Initial Meeting, j’apprends que mes documents allemands doivent être apostillés – une information omise jusqu’ici. Résultat : 2 semaines de retard.
Puis vient la Due Diligence. Mon passé dans la banque a entraîné des questions supplémentaires. L’équipe Compliance voulait des explications sur mes employeurs précédents. Encore deux semaines perdues.
Ce qui a bien fonctionné :
Mon BRM (Sarah) a été géniale. Quand les retards se sont accumulés, elle a organisé des points hebdos et m’a tenu au courant du moindre avancement. Elle m’a aussi recommandé un cabinet d’avocats local pour le volet Due Diligence.
Résultat final : 11 semaines au lieu des 2 à 3 promises. Mais la société a été créée dans les règles avec toutes les formalités. Sans Business First, ça m’aurait pris 4-5 mois.
Seconde expérience 2023 : approche professionnelle
Pour ma deuxième entreprise, j’étais mieux préparé et je connaissais les points-clés.
Préparation (4 semaines) :
- Tous les documents apostillés et traduits en amont
- Business plan pro (10 pages, pas 50 !)
- Prévisions financières réalistes
- Formulaires Due Diligence pré-remplis
- 3 noms d’entreprise alternatifs déjà prêts
Le process (6 semaines) :
Tout s’est enchaîné efficacement. Initial Meeting en visio (j’étais en Allemagne), docs déposés numériquement, BRM ultra réactif.
Particularité : création d’une entreprise liée au secteur Gaming. Business First a coordonné non seulement avec les autorités classiques mais aussi avec la Malta Gaming Authority. Imbattable niveau efficacité, impossible à faire seul.
Étape | Prévu | Réel | Commentaire |
---|---|---|---|
Initial Meeting | Semaine 1 | Semaine 1 | RDV trouvé en 2 jours |
Envoi dossiers complets | Semaine 2 | Semaine 2 | Pas de relances nécessaires |
Due Diligence validée | Semaine 3 | Semaine 3 | Contrôle de routine OK |
Enregistrement société | Semaine 4 | Semaine 4 | Dans les temps |
Remise des documents | Semaine 5 | Semaine 6 | Coordination MGA plus longue |
Résultat final : 6 semaines entre l’Initial Meeting et la société opérationnelle. Toutes les démarches publiques coordonnées, pré-demande MGA faite, ouverture de comptes bancaires dans deux banques.
En tant que conseiller : le point de vue externe
En 2024, j’ai accompagné un entrepreneur Fintech allemand dans sa création Business First. Coup d’œil de l’extérieur sur les difficultés rencontrées.
Pire étape : Ouverture de compte bancaire
Alors que Business First aide pour la banque, nous avons essuyé quatre refus successifs. Problème : le business model Fintech rebutait les banques. Business First a conseillé et mis en relation, mais n’a pas pu garantir le succès.
Solution : nous sommes passés par une banque UE (N26 Business), puis sur Malte une fois l’activité réelle lancée.
Bonne surprise : Support post-création
Le suivi ne s’arrête pas à la création. Même 6 mois après, le BRM a répondu à des questions sur la conformité et facilité des mises en relation avec des prestataires locaux.
La vérité crue : ce que Business First NE PEUT PAS faire
Après trois créations, je connais les limites :
Business First ne peut PAS :
- Empêcher le refus d’ouverture de compte bancaire
- Résoudre des soucis de Due Diligence (seulement conseiller)
- Respecter des délais irréalistes
- Remplacer le conseil fiscal ou juridique
- Garantir l’obtention de licences
Business First est excellent pour :
- Coordination entre autorités
- Fixer des attentes réalistes
- Réseautage avec prestataires locaux
- Navigation dans la bureaucratie
- Trouver des solutions en cas de souci
Mon bilan après trois ans
Business First vaut chaque centime si tu l’utilises bien. Les EUR 2 500 sont rentabilisés par le temps gagné et la sérénité. Ce n’est pas un miracle – mais bonne préparation et attentes réalistes sont essentielles.
Mes 3 conseils clés :
- Passe du temps sur la préparation : Une semaine de plus t’en épargne un mois plus tard
- Entretiens une vraie relation avec ton BRM : Ça fluidifie tout le process
- Profite du support après la création : Les 12 mois de suivi sont précieux
Est-ce que je recommanderais Business First ? Clairement oui. Pour ma prochaine société, c’est déjà au programme.
Questions fréquentes sur le Business First One-Stop-Shop
Combien de temps dure vraiment un parcours Business First ?
Officiellement, Business First annonce 7 à 10 jours ouvrés pour la pure création. Mais compte de 6 à 8 semaines pour l’ensemble (préparation et collecte des docs inclus). En cas de structure complexe ou de Due Diligence difficile, ça peut aller jusque 10-12 semaines.
Quels frais en plus des 2 500 EUR ?
Les EUR 2 500 ne couvrent que la coordination. Prévois aussi : siège social (EUR 600-1 200/an), Company Secretary (EUR 800-1 500/an), comptabilité (EUR 2 000-5 000/an), et parfois du conseil juridique (EUR 200-400/h). Budget total à prévoir : 6 000-10 000 EUR la première année.
Business First garantit-il l’ouverture du compte en banque ?
Non. Business First prend rendez-vous, vérifie tes docs et te conseille pour l’entretien. Mais la décision finale revient à la banque. Les banques maltaises sont sélectives, surtout pour la fintech ou les modèles internationaux.
Quels documents dois-je fournir à Business First ?
Nécessaires : passeports de tous les actionnaires et directeurs, justificatif de domicile (-3 mois), business plan, prévisions financières sur 3 ans, CV de tous les directeurs, formulaires Due Diligence remplis et preuve d’origine des fonds. Tout document étranger doit être apostillé et traduit en anglais.
Suis-je éligible à Business First ?
Business First vise les entreprises avec « Substantial Business Presence » à Malte : au moins 2 salariés qualifiés à temps plein, activité réelle (pas holding pure), bureau physique, fonds d’origine claire. Les sociétés boîte aux lettres sont exclues.
Que se passe-t-il après la création ?
Tu bénéficies de 12 mois de support post-création via ton BRM. Cela inclut : rappels de conformité, assistance pour d’autres licences, mise en relation avec prestataires, conseils pour développer l’activité. Le tout inclus dans la prestation.
Puis-je utiliser Business First sans habiter à Malte ?
Oui, c’est même le cas le plus courant. L’Initial Meeting peut se faire à distance, tous les documents sont transmis en ligne. Tu ne devras voyager à Malte que pour la signature finale et l’ouverture du compte. Beaucoup de clients vivent en France, Allemagne, Autriche ou ailleurs dans l’UE.
Quelles alternatives à Business First ?
Tu peux créer seul (EUR 245 de frais de base), faire appel à un cabinet d’avocat local (EUR 3 000-8 000) ou à un Corporate Service Provider (EUR 2 500-4 000). Pour une structure simple sans urgence, l’option DIY est totalement envisageable.
Business First accompagne-t-il sur les activités régulées ?
Oui, Business First coordonne aussi avec les autorités spécialisées comme la MFSA ou la Malta Gaming Authority. Ils ne garantissent pas les licences, mais facilitent et accélèrent le process.
Quelles sont les principales causes de retard ?
Top 5 des retards : documents incomplets ou non apostillés, Due Diligence complexe, refus bancaire, demandes supplémentaires des autorités de tutelle, attentes d’entrepreneur trop optimistes.