Table des matières Avantages fiscaux de Malte pour les freelances : Quy a-t-il vraiment derrière ? La règle des 183 jours : Comment ça marche concrètement Statut Non-Dom vs. fiscalité classique : la différence déterminante Étape par étape : Planifier ton séjour à Malte de façon optimale fiscalement Les pièges les plus fréquents – et comment les éviter Coûts vs. économies : le vrai calcul Sécurité juridique et conseils professionnels Questions fréquentes sur les impôts des freelances à Malte En tant que digital nomad, tu te dis sans doute : « Malte, 183 jours, économies dimpôts… ça paraît trop beau pour être vrai. » Je peux te rassurer… et aussi t’avertir ! Après deux ans sur l’île, trois fiscalistes différents et une montagne de paperasse, je sais maintenant : les avantages fiscaux sont réels, mais le diable se cache dans les détails. La fameuse règle des 183 jours à Malte peut réduire drastiquement ta charge fiscale en tant que freelance international. Mais entre « peut » et « va effectivement le faire », il y a un monde – et beaucoup de bureaucratie maltaise qui met même la patience allemande à rude épreuve. Dans ce guide, je t’explique comment profiter vraiment des avantages fiscaux maltais, quels frais t’attendent, et pourquoi la règle des 183 jours n’est qu’un élément à surveiller. Spoiler : c’est plus compliqué qu’il n’y paraît, mais ça reste faisable. Avantages fiscaux de Malte pour les freelances : Quy a-t-il vraiment derrière ? Depuis quelques années, Malte est devenue un aimant pour les freelances et digital nomads internationaux. Rien d’étonnant : le pays affiche l’une des charges fiscales les plus basses de l’UE sur certains types de revenus. Mais mettons tout de suite fin à un mythe. Le statut Non-Dom : Ta clé pour de vrais avantages fiscaux Le véritable gamechanger n’est pas la seule règle des 183 jours, mais bien le « Non-Dom status » (statut de résident non domicilié). En Non-Dom, tu ne paies d’impôts à Malte que sur les revenus que tu transfères effectivement sur place. Si tu gagnes 100 000 euros comme freelance et laisses 70 000 euros sur tes comptes en Allemagne, tu ne seras imposé à Malte que sur les 30 000 euros transférés. Le barème ? Sur les premiers 9 100 euros : 0 %. Sur les 5 500 euros suivants : 15 %. Au-delà : 25 %. Donc, sur 30 000 euros de revenus rapatriés à Malte, tu paies env. 3 975 euros d’impôts – soit un taux effectif d’env. 13,25 %. Qu’est-ce qui rend Malte si attirante pour les digital nomads ? Malte cumule plusieurs atouts uniques dans l’UE : Membre de l’UE : Liberté de circulation, banque européenne, zéro problème de visa L’anglais langue officielle : Zéro barrière administrative Imposition territoriale : Seuls les revenus rapatriés sont imposés Système juridique stable : Common law britannique Climat méditerranéen : 300 jours de soleil/an Attention cependant : Malte n’est pas un paradis fiscal au sens classique. On y paie des impôts – mais avec une structure intelligente. Pour qui Malte vaut-il vraiment le coup ? D’après mon expérience, Malte devient intéressant à partir de 60 000 euros de revenus freelance par an. En dessous, le coût de la vie et les frais de conseil grignotent l’avantage fiscal. Dr Sarah, traductrice à Vienne, m’a dit : « Avec 45 000 euros par an, j’économise env. 8 000 euros d’impôts à Malte, mais je dépense 6 000 euros de plus pour le loyer et la vie. Bilan réel : 2 000 euros gagnés – pas assez vu l’effort. » Qu’est-ce que cela signifie pour toi ? Fais le calcul : ton taux d’imposition actuel chez toi vs. impôt à Malte + surcoûts + conseils. C’est seulement là que tu verras si ça vaut vraiment le saut ! La règle des 183 jours : Comment ça marche concrètement La règle des 183 jours est la base de ta stratégie fiscale à Malte, mais elle est plus pointue que la plupart des guides ne le laissent entendre. Voici la réalité : Que signifie réellement « 183 jours » ? Tu dois passer au moins 183 jours par année calendaire à Malte pour y être fiscalement résident. Facile à dire, mais ce n’est pas si simple. Malte compte chaque jour entamé : si tu atterris le 31 décembre à 23h55, ça compte comme ton 1er jour. Là où cela se corse : « Séjourner à Malte » ne signifie pas « y être en continu ». Tu peux voyager entretemps. Ce qui compte, c’est le total des jours passés à Malte sur l’année. Comment suivre correctement ses jours de présence ? Pour ma part, je tiens un tableau Excel avec les dates d’entrée et sortie, preuves à l’appui : Date Entrée/Sortie Lieu Justificatif Jours à Malte 15/03/2024 Entrée Aéroport de Malte Carte d’embarquement 1 22/03/2024 Sortie Aéroport de Malte Carte d’embarquement 8 05/04/2024 Entrée Aéroport de Malte Carte d’embarquement 9 Astuce : Conserve toutes les cartes d’embarquement, billets de ferry et factures d’hôtel. À tout moment, Malte peut te les réclamer. Le piège de l’« Ordinary Resident » Là, ça devient technique : Malte fait la différence entre « Resident » et « Ordinary Resident ». Dès que tu deviens Ordinary Resident, tu perds le statut Non-Dom et paies des impôts maltais sur l’ensemble de tes revenus mondiaux. On te considère Ordinary Resident si : Tu as passé 3 des 4 dernières années à Malte ET Tu as séjourné au moins 183 jours chaque année Donc : Maximum 3 ans de suite avec la stratégie Malte, puis il te faudra au moins un an de pause. Modèles de séjour alternatifs Beaucoup de freelances pratiquent le modèle « 6+6 » : 6 mois à Malte, 6 ailleurs. Ça marche tant que tu ne deviens pas résident fiscal dun autre pays. Marco, développeur italien, alterne entre Malte (mars-août) et Bali (septembre-février). « Comme ça, j’évite aussi bien l’hiver italien que maltais », plaisante-t-il. Qu’est-ce que cela implique pour toi ? Planifie ton calendrier intelligemment et documente tout scrupuleusement. Un vol oublié ou un jour mal compté peut tout faire capoter. Statut Non-Dom vs. fiscalité classique : la différence déterminante Le statut Non-Dom est le saint graal de la planification fiscale à Malte. Sans lui, tu es un contribuable maltais « lambda » et paies 35 % d’impôt sur l’ensemble de tes revenus mondiaux. Avec, tout change… Comment demander le statut Non-Dom ? L’inscription au statut Non-Dom se fait auprès du fisc maltais (Inland Revenue Department) via le formulaire « Application for Non-Domiciled Status ». Tu dois prouver que : Tu n’es pas né à Malte Ton père n’est pas né à Malte Tu ne veux pas t’installer à Malte à long terme Tu n’as pas de liens familiaux/commerciaux forts avec Malte Ça semble simple ? En général, oui. J’ai fait la demande en 2023 et reçu la confirmation six semaines plus tard. Qu’arrive-t-il à tes revenus étrangers ? En Non-Dom, Malte fonctionne selon le « remittance principle » (principe de rapatriement). En résumé : Revenus laissés à l’étranger : 0 % d’impôt maltais Revenus transférés à Malte : barème d’imposition classique Revenus générés à Malte : toujours imposables à Malte Exemple : tu gagnes 80 000 € avec tes clients allemands, encaissés sur un compte allemand. Tu transfères 30 000 € à Malte pour vivre. Résultat : tu ne paies d’impôts à Malte que sur les 30 000 €, pas sur les 80 000. Minimum Tax : le filet de sécurité maltais Malte n’est pas dupe. Depuis 2018, il existe une « Minimum Tax » de 5 000 € pour les Non-Doms à hauts revenus. Elle s’applique si : Ton revenu mondial dépasse 35 000 € ET Tu paies moins de 5 000 € d’impôt à Malte En clair : Si tu gagnes bien ta vie, tu paieras au moins 5 000 € par an, quel que soit ton montage de rapatriement. Exemple pratique : Lisa, stratège de contenu à Hambourg Lisa gagne 120 000 € par an, mais na rapatrié à Malte que 25 000 € en 2023. Voici son calcul dimpôt : Revenu à Malte Taux Impôt Premiers 9 100 € 0 % 0 € Suivants 5 500 € 15 % 825 € Restants 10 400 € 25 % 2 600 € Impôt normal 3 425 € Minimum Tax 5 000 € Lisa paie donc la somme la plus élevée : 5 000 €. En Allemagne, elle aurait payé env. 45 000 € d’impôts et cotisations. Économie : 40 000 €. En résumé : Le statut Non-Dom est puissant, mais jamais « gratuit ». Compte au moins 5 000 € d’impôt/an si tu gagnes bien. Étape par étape : Planifier ton séjour à Malte de façon optimale fiscalement Place à la pratique. Voici mon mode d’emploi, rodé par deux ans d’essais et d’erreurs. Étape 1 : Préparation en Allemagne (3 à 6 mois avant) Prévoir la sortie fiscale : Informe le fisc allemand de ton départ prévu. Attention : la simple radiation ne suffit pas – tu dois prouver que tu as réellement déplacé ton centre de vie. Résiliation de ton logement : romps ton bail, ferme ton activité, passe à une banque pan-européenne. Mais garde une adresse de domiciliation chez des amis ou proches – ça simplifie la vie. Couvrir la santé : En tant que citoyen UE, tu as droit à la sécu maltaise – mais elle laisse à désirer. Prends une assurance internationale privée. Organiser l’accompagnement juridique : Trouve-toi un fiscaliste maltais. Compte 2 000 à 4 000 € pour la mise en place. C’est cher, mais incontournable. Étape 2 : Arrivée à Malte (30 premiers jours) S’enregistrer comme résident : Vas à Identity Malta avec ton contrat de location, ton passeport et une preuve de citoyenneté UE. Délai : 2 à 4 semaines. Frais : 27,50 € pour la carte d’identité. Ouvrir un compte bancaire : Avec la carte d’identité maltaise, file à la banque. HSBC ou BOV sont les options courantes. Dépôt minimal : souvent 100 à 500 €. Demander le statut Non-Dom : En parallèle, dépose ta demande Non-Dom. Bon à savoir : pas besoin d’attendre les 183 jours. Demander ton numéro fiscal : Au IRD (Inland Revenue Department) à Floriana. Délai : 1 à 2 semaines. Étape 3 : Installation (mois 2 à 6) Montage freelance : Tu peux travailler en « self-employed » ou créer une limited. Pour la plupart des freelances, le self-employed suffit largement. Pense aux assurances : Responsabilité civile, santé, éventuellement RC pro. Les offres maltaises coûtent souvent plus cher qu’en Allemagne. Crée ta routine : Note chaque jour présent à Malte dès le premier. J’utilise simplement un tableau Excel + Google Calendar. Active ton réseau : Il y a une vraie communauté expat à Malte. Les groupes Facebook « Digital Nomads Malta » ou « Expats in Malta » sont des mines d’or. Étape 4 : Clôture annuelle et ajustements Déclaration fiscale : Jusqu’au 30 juin de l’année suivante. Impossible sans fiscaliste – les formulaires maltais sont cauchemardesques. Justifier les 183 jours : Documente tous tes jours de présence, justificatifs à l’appui. Optimisation : Analyse ce qui a bien/mal marché. Beaucoup peaufinent leur stratégie de rapatriement la 2ème année. Conseils de pro, tirés du vécu Caisse de secours en cash : Malte aime le liquide. Garde toujours 500-1 000 € sous la main – les banques sont parfois capricieuses. Documente tout : Prends en photo chaque tampon, garde chaque justificatif. Malte peut vérifier des années après. Sois flexible : Ne joue pas à flux tendus. Si ton vol est annulé ou si tu tombes malade, ton plan 183 jours peut s’effondrer. En résumé : L’optimisation fiscale à Malte n’est pas un projet weekend. Compte au moins 6 mois de préparation et 5 000 à 10 000 € de frais de lancement. Les pièges les plus fréquents – et comment les éviter Après deux ans à Malte et des dizaines de discussions avec d’autres expats, voici les cinq plus classiques – et comment s’en prémunir. Piège 1 : Sous-estimer l’imposition au départ d’Allemagne L’Allemagne ne te laisse pas partir si facilement. La « Wegzugsbesteuerung » peut coûter très cher, surtout si tu as des parts de société ou des gros gains en capital. Thomas, entrepreneur e-commerce, me confiait : « Mes parts allemandes ont été valorisées comme si je les vendais – impôt de sortie 120 000 €. Personne ne m’avait prévenu ! » Solution : Consulte un conseiller fiscal en Allemagne sur les conséquences du départ. Il peut être judicieux de liquider certains actifs avant de partir. Piège 2 : Sous-estimer la vie en résidence unique à Malte Malte est minuscule. Très. 316 km², moins de la moitié de Hambourg. Après un an, l’île peut ressembler à une cage dorée. Sans parler des problèmes d’infrastructure : pannes de courant, embouteillages, loyers élevés. Solution : Prévoyez des pauses dès le début. Beaucoup de nomades Malte ne passent que 6 à 8 mois par an sur l’île et voyagent le reste du temps. Piège 3 : Sous-estimer le coût de la vie Malte n’est pas bon marché. Un appart’ T1 à Sliema ou St. Julian’s coûte 800-1 200 €. Les restaus coûtent 20-30 % de plus qu’en Allemagne. Une bière : 4-5 €, un cappuccino 3 €. Dépense Malte (par mois) Allemagne (comparatif) Appart’ 1-pièce (centre) 1 000 € 600-800 € Alimentation 400 € 300 € Internet/mobile 60 € 40 € Transports publics 26 € 70 € Total 1 486 € 1 010 € Solution : Fais un vrai calcul. Il faut que l’économie d’impôts compense largement les surcoûts. Piège 4 : Attentes irréalistes vis-à-vis du système bancaire Les banques maltaises sont… particulières. L’e-banking fait parfois penser à l’âge de pierre, les virements prennent du temps et les frais piquent. HSBC facture 25 € pour un virement SEPA de plus de 50 000 €. BOV coûte moins, mais c’est encore moins digital. Solution : Pour le quotidien, préfère les solutions fintech comme Wise ou Revolut. La banque maltaise sert surtout à la conformité et aux démarches officielles. Piège 5 : Documentation insuffisante À tout moment, Malte peut contrôler ton statut Non-Dom. Si tu ne peux pas prouver le séjour de 183 jours, ou que ton domicile n’est pas Malte, tu perds rétroactivement le statut. Conséquence : rappels, intérêts, amendes. Solution : Documente tout. Vols, hôtels, baux, relevés de cartes. Je tiens un journal de voyage détaillé et scanne tous les justificatifs. Bonus : Transparence fiscale automatique UE Depuis 2023, les pays de l’UE échangent automatiquement les infos fiscales. L’Allemagne sait donc si tu paies des impôts à Malte… ou pas. Les solutions à moitié sont de plus en plus risquées. En résumé : Malte n’est viable qu’avec 100 % de régularité. Les demi-mesures créent doublement des problèmes : en Allemagne ET à Malte. Coûts vs. économies : le vrai calcul À présent, passons aux vrais chiffres, sans langue de bois, à partir d’expériences vécues. Frais de mise en place (1ère année) Dépense Montant Remarque Conseil fiscal Malte 3 000–5 000 € Consultation + setup Coût du déménagement 2 000–4 000 € Selon origine Caution + 1er loyer 2 000–3 000 € 2–3 mois de location Frais administratifs 200–500 € Carte ID, n° fiscal, etc. Surcoût de vie (vs. Allemagne) 3 000–6 000 € +500 €/mois d’écart Total année 1 10 200–18 500 € Fourchette réaliste Frais récurrents (à partir de la 2e année) Dépense Annuels Remarque Conseil fiscal Malte 1 500–2 500 € Déclaration annuelle Surcoût de vie 3 000–6 000 € Coût de vie plus élevé Impôt maltais 5 000 € + Minimum Tax pour bons revenus Voyages 1 000–3 000 € Plus de vols Total dès an 2 10 500–16 500 € Dépenses annuelles supplémentaires Exemple : freelance à 100 000 €/an Allemagne (simplifié) : Impôt sur le revenu : ~26 000 € Assurance santé : ~7 500 € Retraite : ~9 000 € Total : ~42 500 € Malte (si 40 000 € rapatriés) : Impôt Malte : ~8 000 € Assurance santé privée : ~3 000 € Prévoyance privée : ~5 000 € Surcoût Malte : ~12 000 € Total : ~28 000 € Économie : ~14 500 € par an Mais attention : ça ne marche que si tu n’as réellement pas besoin de rapatrier les 60 000 € laissés à l’étranger. Break-even : quand Malte devient intéressant ? D’après les chiffres de 15 freelances de mon réseau : Moins de 50 000 €/an : Malte est peu ou pas rentable – surcoûts absorbent l’économie d’impôts. 50–75 000 € : Zone grise : ça peut coller, mais l’économie annuelle ne dépasse pas 2 000–5 000 €. 75–150 000 € : Sweet spot. Des économies claires pour des surcoûts modérés. Plus de 150 000 € : Malte devient très attractif, mais la complexité augmente (Minimum Tax, conseils plus chers). Coûts cachés souvent oubliés Deuxième logement : Beaucoup gardent une base en Allemagne. 500–1 000 € par mois. Allers-retours famille/amis : Budget : 200–500 €/mois Loisirs plus chers : Salle de sport, sorties, loisirs – tout coûte plus cher Voiture : Presque indispensable à Malte. 400–600 €/mois (assurances, carburant, parking) En résumé : Malte n’est pas une machine à économiser automatique. Il faut des revenus élevés et un plan bien ficelé. Calcule large et prévois une marge de sécurité. Sécurité juridique et conseils professionnels L’optimisation fiscale à Malte sans conseils pros, c’est un numéro de funambule sans filet. Possible, mais risqué pour tes finances. Pourquoi il te faut un fiscaliste maltais La fiscalité maltaise est un hybride entre la common law britannique et les directives UE. Les fiscalistes allemands n’y connaissent rien, et les maltais ignorent les subtilités allemandes. Il faut un expert des deux mondes. Un bon fiscaliste t’aide pour : La demande Non-Dom, sans erreur Développement d’une stratégie de rapatriement optimale Déclarations fiscales annuelles Réponse aux audits et courriers du fisc Mise à jour sur l’évolution du droit Comment bien choisir ton fiscaliste ? Tous les « Tax Advisors » maltais ne se valent pas. Voici ma check-list : Vérification du diplôme : inscrit au Malta Institute of Accountants ? Expérience Non-Dom : combien de clients allemands/UE ? Tarifs transparents : Évite les honoraires à l’heure, préfère le forfait. Réactivité : Une réponse sous 48h aux e-mails ? Références : Peut-il te mettre en relation avec d’autres clients ? J’en consulte trois, pour des honoraires de 2 000 à 4 000 € annuels. Ça paraît beaucoup, mais c’est à la hauteur de la complexité du sujet. Ne pas négliger le conseil fiscal allemand En Allemagne aussi, un accompagnement reste vital, pour au moins : La radiation correcte L’imposition au départ (« Wegzugsbesteuerung ») Des éventuelles obligations fiscales persistantes Préparer ton retour (oui, la plupart rentrent un jour…) Documents et contrats essentiels Voici ce qu’il faut toujours garder à portée : Document Utilité Durée de conservation Attestation Non-Dom Statut fiscal 10 ans Journal de voyage + justificatifs Preuve des 183 jours 7 ans Baux Malte Preuve de résidence Toute la durée + 5 ans Confirmation radiation Allemagne Preuve départ À vie Relevés bancaires (tous comptes) Preuve de rapatriement 7 ans Que se passe-t-il en cas de contrôle fiscal ? Les Non-Doms sont régulièrement contrôlés à Malte, généralement ainsi : Notification : Lettre de l’IRD, délai 2–4 semaines Demande de documents : Liste précise des pièces exigées Contrôle : Souvent sous forme d’entretien dans les locaux IRD Questions : Focus sur certaines transactions Décision : Statut confirmé ou réajusté Avec une bonne documentation, c’est routinier. Sans, cela peut coûter cher. Assurances : indispensable ou optionnel ? De quoi as-tu vraiment besoin ? Assurance santé : Obligatoire, mais le public est faible. Privée conseillée (200–400 €/mois) RC professionnelle : Souvent requise selon l’activité freelance Protection juridique : Précieuse en cas de contrôle fiscal D&O pour entrepreneurs : Si tu crées une société maltaise En résumé : Malte est fiscalement séduisante, mais juridiquement complexe. N’économise pas sur le conseil pro : cela te le rendra, c’est garanti. Questions fréquentes sur les impôts des freelances à Malte Puis-je m’installer tout de suite à Malte et profiter du statut Non-Dom en tant que freelance ? Oui, mais à condition de bien préparer. Tu peux demander le statut Non-Dom avant d’avoir complété les 183 jours, mais la résidence fiscale ne débute qu’à partir du jour où tu deviens résident fiscal maltais. Prévois 3 à 6 mois pour mettre tout en place. Que se passe-t-il si je rate de peu les 183 jours ? Tu ne seras alors pas résident fiscal maltais et tout tombe à l’eau : tu restes imposable dans ton pays d’origine. Prends une marge de sécurité – je recommande minimum 200 jours pour éviter tout souci. Dois-je créer une société à Malte ou puis-je rester freelance ? Tu peux tout à fait travailler en « self-employed » – suffisant pour la majorité des freelances. La société maltaise n’est intéressante qu’au-delà de 200 000 € de revenus ou pour des structures complexes. En solo, c’est plus simple et économique. Combien de temps puis-je rester Non-Dom ? En théorie jusqu’à ce que tu deviennes « Ordinary Resident », c’est-à-dire après 3 années sur 4 consécutives avec 183+ jours à Malte. Après, tu es imposé sur tes revenus mondiaux. Beaucoup font donc une année de pause tous les 3 ans. Quid de l’assurance maladie allemande – suis-je toujours couvert ? Non, elle prend fin au départ. En tant que citoyen UE, tu as accès à la sécurité sociale maltaise, mais sa qualité laisse à désirer. Une assurance santé internationale privée est quasi indispensable. L’Allemagne peut-elle encore m’imposer ? Oui, dans certains cas. Si tu gardes des revenus allemands (location, intérêts…), tu restes imposé dessus. L’imposition au départ peut aussi coûter cher. Moralité : consulte toujours aussi ton fiscaliste allemand. La déclaration fiscale annuelle maltaise est-elle compliquée ? Sans fiscaliste, presque impossible. Les formulaires sont complexes (souvent en maltais). Prévois 1 500–2 500 € annuels pour de laide pro – un bon investissement. Qu’advient-il de ma retraite allemande ? La retraite légale est en général imposée à Malte, les privées selon leur format. La convention fiscale règle les détails. Pense à te radier auprès de la caisse allemande et à signaler ton départ. Puis-je venir avec ma famille ? Oui, la liberté de circulation UE s’applique à tous. Attention cependant : les enfants devront aller à l’école (les écoles maltaises ne sont pas réputées), et ton/ta partenaire doit justifier de revenus propres ou d’un parrainage de ta part. Ça devient vite complexe. Malte vaut-elle le coup avec des revenus modestes ? En dessous de 60 000 € de revenus, rarement. Le coût de la vie y est élevé et les frais d’installation ne sont pas amortis. Calcule : économies d’impôts – surcoûts – conseils. C’est seulement à partir de 75 000 € que ça devient vraiment intéressant.