Table des matières Malte vs autres destinations méditerranéennes : le vrai comparatif Pourquoi Malte séduit les télétravailleurs : la réalité après 2 ans Les inconvénients : ce que dautres pays font mieux Pour qui Malte vaut vraiment le coup : ton check de personnalité Etapes concrètes : comment commencer ta période test à Malte En ce moment, je suis assis·e avec mon laptop sur la terrasse à Sliema, face à la Méditerranée, et je repense à mes toutes premières recherches il y a deux ans. Malte pour les digital nomads – ça paraissait alors exotique et un brin fou. Le Portugal était ultra-tendance, l’Espagne une valeur sûre, et tout le monde navait dyeux que pour Chypre. Mais Malte ? Cette toute petite île dont quasiment personne ne savait situer précisément ? Aujourd’hui, je peux te le dire sans filtre : Malte, c’est différent. Pas toujours mieux, certainement pas moins cher, mais pour certains télétravailleurs, c’est un choix sacrément malin. Surtout si tu es citoyen·ne de l’UE et que tu ne veux pas te prendre la tête avec des démarches de visa compliquées ou des zones fiscales grises. Dans cet article, je compare Malte honnêtement aux autres hotspots d’Europe du Sud pour les digital nomads (personnes qui travaillent à distance et changent régulièrement de lieu de travail). Je t’explique quand Malte est le meilleur choix… et quand il vaut mieux aller ailleurs. Spoiler : tout dépend de ce que tu cherches. Malte vs autres destinations méditerranéennes : le vrai comparatif pour les digital nomads Soyons honnêtes : pour un remote worker en Méditerranée, tu as l’embarras du choix. Le Portugal séduit par son coût de vie réduit et une immense communauté nomade. L’Espagne mise sur une météo parfaite et une infrastructure imbattable. Chypre attire avec ses avantages fiscaux et son ambiance grecque. Et puis il y a Malte – petite, chère, et souvent mise de côté. Alors, pourquoi même songer à Malte ? Je te l’explique, avec des comparaisons vécues en direct. Malte vs Portugal : optimisations fiscales ou esprit de communauté ? Le Portugal, c’est la coqueluche des digital nomads. Lisbonne et Porto débordent de travailleurs à distance. Le visa D7 (permis de séjour pour indépendants et retraités) facilite super bien le déménagement, le coût de vie est correct et l’ambiance communautaire immense. À Malte ? Si tu es citoyen·ne européen·ne, pas besoin de visa du tout. Tu viens, tu t’inscris, c’est tout. Le régime NHR (Non-Habitual Resident – dispositif fiscal pour les nouveaux arrivants) au Portugal est intéressant, mais la fiscalité maltaise pour les citoyens UE peut être encore plus avantageuse — surtout si tu touches des dividendes ou des revenus de capitaux. Critère Malte Portugal Démarches de visa (citoyens UE) Aucune – tu t’installes directement Visa D7 nécessaire, mais simple Fiscalité (simplifiée) 0-5 % sur les revenus étrangers possible NHR : 10 ans de fiscalité allégée Coût de la vie Élevé (similaire à l’Allemagne) Modéré (moins cher qu’en Allemagne) Taille de la communauté Petite, très soudée Énorme, très internationale Langue officielle Anglais + Maltais Portugais (anglais courant) Mon bilan après deux ans : si pour toi, la priorité c’est une grande communauté dynamique et faire des économies, va au Portugal. Si tu veux optimiser ta fiscalité et que la langue officielle soit l’anglais, tente Malte. Malte vs Espagne : anglais ou plus beau temps ? L’Espagne, c’est le classique – et pour cause : météo parfaite, top infrastructures et à Barcelone ou Valence, tu as tout ce qu’un digital nomad rêve de trouver. En revanche, si tu n’es pas citoyen de l’UE, il te faudra dorénavant le Digital Nomad Visa, et même en tant que citoyen européen, la fiscalité se complique vite. À Malte, léger bémol côté météo : l’été, il fait très chaud. Vraiment chaud. 35 à 40°C sont la norme, et l’humidité ambiante rend le tout encore plus lourd. Mais les hivers sont doux et ensoleillés — parfait si tu veux fuir la grisaille allemande. À parler vrai : en août dernier, j’ai failli quitter Malte. La chaleur était implacable, la clim tournait 24/24, et je me demandais pourquoi je n’étais pas simplement parti·e à Barcelone. Puis octobre est arrivé — 25°C, soleil, petite brise agréable — et j’ai compris pourquoi j’étais resté·e. Malte vs Chypre : accès UE ou syndrome de l’île ? Chypre et Malte se ressemblent au premier abord : deux îles méditerranéennes de l’UE, à l’influence anglo-saxonne et fiscalement attractives. Mais leurs différences sont plus grandes qu’on ne l’imagine. Chypre est bien plus grande (environ dix fois la taille de Malte) et propose donc plus de diversité. Pourtant, l’infrastructure numérique à Malte est plus aboutie. Internet fonctionne absolument partout — à Chypre, ça m’est arrivé d’avoir des soucis dans des coins isolés. La grande différence : Malte est en plein cœur de l’Europe. En 2-3 heures d’avion, tu es partout — Berlin, Londres, Paris ou Rome. Au départ de Chypre, chaque déplacement est plus long et plus cher. Malte vs Italie/Grèce : bureaucratie vs réalité pratique L’Italie et la Grèce, question charme culturel, histoire, diversité, c’est imbattable. Rome, Florence, Athènes — des villes mythiques. À côté, Malte ressemble parfois à un gros village. Mais question pratique : as-tu déjà essayé d’ouvrir un compte bancaire en Italie, ou d’installer le wifi dans ton home office grec ? La bureaucratie est légendaire. À Malte, ouvrir un compte nécessite trois rendez-vous, mais après, tout roule. L’internet est rapide et fiable, et en cas de pépin, tous les fonctionnaires parlent anglais. Italie : Magnifique, mais complexe et internet souvent lent Grèce : Îles de rêve, mais économie instable et infrastructure numérique inégale Malte : Moins de charme certes, mais pratique et efficace pour le remote work Pourquoi Malte séduit les télétravailleurs : la réalité après 2 ans OK, j’ai été franc·he sur les aspects négatifs. Maintenant, voilà pourquoi je suis quand même resté·e et pourquoi Malte est un choix génial pour certains remote workers. Internet et conditions de travail : mieux que prévu Avant d’emménager à Malte, j’avais de vrais doutes sur la qualité d’internet. Une petite île en Méditerranée… ça peut fonctionner ? Spoiler : ça fonctionne même très bien. La fibre est très répandue. J’ai chez moi un débit stable de 200 Mbit/s en download et 50 Mbit/s en upload – largement suffisant pour les calls vidéo, les transferts de fichiers, tout. Le réseau local Melita et l’opérateur international GO garantissent une bonne redondance. Si l’un tombe (rare), l’autre tient la barre. Les coworking spaces sont désormais partout : de GRID à Gzira à Impact Hub à Msida. Compte 150 à 300 euros par mois pour un bureau fixe — pas donné, mais l’équipement est au rendez-vous. Très pratique : comme Malte est minuscule, tu arrives partout rapidement. Mon “backup office”, c’est un café à La Valette – 15 minutes en bus. Dans d’autres pays, il faudrait une voiture pour autant de flexibilité. Fiscalité et légal : un jackpot pour les Européens Là, ça devient sérieux. Malte propose aux citoyens de l’UE un système méconnu mais hyper attractif : la taxation sur remittance. En gros : tu ne paies des impôts que sur l’argent transféré effectivement à Malte. Concrètement : si tu gagnes de l’argent comme freelance ou avec ton business en ligne et que tu laisses cela sur des comptes étrangers, il n’y a initialement pas d’imposition à Malte. Seul l’argent transféré (remittance) sur ton compte maltais est imposé. Attention : Ceci est une synthèse simplifiée. Les règles fiscales sont complexes et évolutives. Consulte IMPÉRATIVEMENT un professionnel avant toute décision. Je ne fais que partager mon expérience personnelle et mes recherches. En plus, il existe des dispositifs comme le Malta Residence Programme (MRP) pour les séjours de longue durée, ou même la possibilité de demander la nationalité maltaise. Comme citoyen UE, tu gardes ta nationalité d’origine. Coût de la vie : cher mais gérable si on s’organise Je ne vais pas mentir : Malte, c’est cher. En gros, tout coûte 20 à 30 % de plus qu’en Allemagne. Un cappuccino : 2,50 €. Un dîner classique : 25-30 €. Un 2 pièces bien situé : 1.200 à 1.800 € par mois. Mais – et c’est important – il y a des astuces pour limiter la casse : Logement : Expore les quartiers comme Gzira, autour de St. Julian’s ou Msida plutôt que Sliema et La Valette Courses : Lidl et Welbees sont nettement moins chers que les supermarchés locaux Transports : L’abonnement bus mensuel coûte 26 € – imbattable Sorties : Plages gratuites, rando à Gozo idem, et la plupart des musées sous 10 € Table plutôt sur 1.800 à 2.500 € par mois pour un confort de vie en solo – selon ton quartier et ton style de vie. Les inconvénients : ce que dautres pays font clairement mieux Je ne serai pas honnête si je ne te montrais que les atouts. Malte a de vrais soucis, et même après deux ans, certains continuent de me peser au quotidien. Immobilier : le cauchemar quotidien Le marché du logement maltais, c’est dur. Point. La demande explose, l’offre est maigre, les prix ne cessent de grimper. Et sans contacts sur place, c’est carrément mission impossible pour un·e étranger·e. Classique : tu as trouvé un appart à 1.200 € en ligne. Tu appelles – déjà loué. Tu vas à une visite – 20 autres personnes aussi. Tu es prêt·e à signer – le proprio hésite pendant une semaine… Pire encore : de nombreux propriétaires exigent 2 à 3 mois de caution, plus le premier loyer. Soit 4.000-6.000 € à avancer immédiatement, en liquide ! Leçon (apprise à la dure) : Prévoyez AU MOINS 2 à 3 mois pour trouver un logement, et préparez du cash. Les mois en AirBnB peuvent te coûter cher. Transports en commun : le bus, sport extrême Ah, les bus maltais… Par où commencer ? Ça paraît bien pensé : toutes les destinations importantes sont desservies, tickets pas chers, bus modernes. En réalité : les bus vivent à l’heure maltaise (surnommée affectueusement “Malta Time”). Les horaires sont plus un voeu qu’une promesse fiable. L’été, ils débordent, la clim’ tombe parfois en panne. Le plus frustrant : il n’existe pas dappli temps réel vraiment efficace. Tu poireautes à larrêt en espérant que ton bus arrive. Parfois trois d’un coup, parfois aucun pendant une heure… L’alternative ? Bolt (appli taxi) fonctionne top, mais c’est cher. Sliema – La Valette : 8-12 €. À ce tarif, faire l’aller-retour tous les jours coûte vite une blinde. Vie sociale : moins facile que sur le continent La société maltaise est petite et très centrée sur la famille. En tant qu’étranger·e, il faut du temps pour se faire de vrais amis locaux. La majorité de tes cercles sociaux seront d’autres expatriés. Ce n’est pas un mal – la communauté internationale est riche et variée. Mais cela veut aussi dire que beaucoup de tes amis finiront par repartir. À Berlin ou Barcelone, ton tissu social est généralement plus stable. Surtout les premiers mois, Malte peut sembler solitaire. L’île est petite, les activités limitées, et parfois tu peux regretter lanonymat ou la diversité d’une grande ville. Pour qui Malte vaut vraiment le coup : ton check de personnalité Après tous ces pour et contre, tu te demandes sûrement : est-ce que Malte est vraiment fait pour moi ? Voici un check honnête pour t’aider à trancher. Tu adores tout avoir à proximité Malte est faite pour toi si tu en as marre de passer des heures dans les transports ou de galérer en logistique. Ici, tout est à 30-40 minutes max de chez toi – comptable, médecin, coworking, plus belle plage… Cela dit, tu auras vite l’impression d’avoir fait le tour. Là où, à Berlin ou Madrid, tu découvres des recoins pendant des années, Malte se “maîtrise” assez vite. Choisis Malte si : Tu privilégies l’efficacité à la diversité Tu aimes marcher ou faire du vélo Tu détestes les bouchons et les longues distances Les options de sorties limitées ne te dérangent pas Tu fais de l’optimisation fiscale et veux garder l’accès UE Si ta priorité, c’est payer le moins de taxes possible tout en restant dans l’UE, difficile de battre Malte. Surtout si tu gagnes déjà bien ta vie et que tu es organisé·e. Malte est pertinent pour toi si : Tu gagnes au moins 80.000 € par an comme freelance ou entrepreneur Tu as des clients internationaux et la liberté de choisir ton lieu de vie Tu es prêt·e à investir du temps et de l’argent dans un vrai conseil fiscal Tu veux rester plusieurs années (les gains fiscaux s’optimisent au bout de 1 à 2 ans) Pour un salarié avec un employeur allemand, Malte n’offre quasiment aucun avantage fiscal – Portugal ou Espagne restent plus intéressants. Tu sais t’adapter aux particularités maltaises Malte a son rythme propre – mieux vaut le prendre comme il est. « Malta Time » signifie horaires flexibles. La paperasse prend plus de temps qu’attendu. Parfois, tu n’auras jamais d’explication à pourquoi ça ne marche pas. Malte sera OK si tu : Es patient·e et ne t’énerves pas facilement Peux faire preuve de flexibilité face aux imprévus Gardes le sourire même quand le bus n’arrive pas Privilégies le soleil et l’ambiance méditerranéenne aux petites galères du quotidien Si tu es du genre à tout vouloir contrôler à la minute près, Malte te frustrera sans doute. Etapes concrètes : comment commencer ta période test à Malte Tu es intrigué·e ? Parfait ! Mais ne te jette pas tête baissée dans le grand bain. Je te conseille une approche par étapes – celle que j’aurais choisie si j’avais eu toutes les infos à l’époque. Les 30 premiers jours : workation pour tester Avant de tout plaquer, essaye Malte un mois. C’est assez long pour découvrir la réalité, mais tu gardes de la flexibilité. Méthode concrète pour ta workation test : Logement : Loue un appartement AirBnB 4 semaines à Gzira ou Msida (central mais moins cher que Sliema) Bureau : Essaie différents coworkings avec des pass à la journée (GRID, Regus, Impact Hub…) Internet : Prends une SIM maltaise avec data, en backup (GO ou Melita) Transports : Achète une Tallinja Card pour les bus et teste aussi Bolt Banque : Renseigne-toi dans une banque sur les documents requis pour ouvrir un compte Teste en conditions réelles : bosse à tes horaires habituels, passe tes calls vidéo, fais tes courses… C’est le meilleur moyen de vérifier si Malte colle à ton mode de vie (et de travail). Moyen terme : bien préparer 6 mois de test Si le premier mois est concluant, vise six mois. C’est la durée idéale pour vraiment apprivoiser Malte – y compris un hiver maltais et les joies de la bureaucratie locale. Ta checklist 6 mois : Période Démarches essentielles Coût estimé Avant l’arrivée Chercher un logement longue durée, prévenir ton employeur 1.500-2.500 € caution Première semaine Inscription auprès d’Identity Malta, ouverture de compte bancaire 50-100 € frais Premier mois Demander un numéro fiscal, vérifier la couverture santé locale 0-200 € Après 3 mois Prendre rendez-vous chez un fiscaliste, obtenir la carte européenne d’assurance maladie 300-500 € Important : Note précisément tous tes jours de présence. Si tu veux basculer fiscalement sur Malte, tu auras besoin de preuves d’assiduité. Long terme : réussir la résidence et le changement fiscal Si Malte reste ton coup de cœur après 6 mois, réfléchis à un vrai changement définitif. Ce sera plus complexe, donc fais-toi accompagner par des pros. Les étapes-clés du changement de résidence fiscale : Conseil fiscal dans les 2 pays : Trouve des experts en fiscalité allemande ET maltaise Demande d’« Ordinary Residence » : C’est le sésame des avantages fiscaux maltais Respect de la règle des 183 jours : Tu dois prouver plus de 183 jours/an à Malte Démarches fiscales de départ d’Allemagne : Plus compliqué qu’on le croit ! Documentation : Garde tous les justificatifs de présence, dépenses, recettes Budget réaliste pour tout le process : 3.000-5.000 € pour conseil, démarches et frais. Ça vaut le coup seulement si tu as une vraie économie d’impôts au bout. Foire aux questions (FAQ) Ai-je besoin d’un visa pour Malte en tant que citoyen·ne UE ? Non, les citoyens de l’UE peuvent rester jusqu’à 90 jours sans formalités. Pour un séjour plus long, inscription auprès d’Identity Malta obligatoire, mais aucun visa. Quelle rapidité pour l’internet à Malte ? La fibre couvre bien le territoire. En ville, tu auras sans souci 100-200 Mbit/s en download. L’upload se situe habituellement entre 20 et 50 Mbit/s — suffisant pour les visios et transferts. Quels impôts pour un freelance à Malte ? Tout dépend de ta résidence fiscale. Si tu obtiens l’« Ordinary Residence », tu peux bénéficier du système ‘remittance’. Consulte impérativement un·e fiscaliste. La vie à Malte est-elle chère comparée à l’Allemagne ? Malte coûte environ 20-30 % de plus que l’Allemagne. Logement et resto sont chers, mais transports et certains services plus abordables. Puis-je ouvrir un compte bancaire à Malte ? Oui, mais c’est lent. En tant que citoyen·ne UE, il te faudra un justificatif de domicile, des preuves de revenus et souvent 2-3 rendez-vous. Compte 4 à 6 semaines pour tout finaliser. Quel temps fait-il l’hiver à Malte ? Les hivers sont doux (15-20 °C). Il pleut plus qu’en été, mais reste beaucoup de jours ensoleillés. Parfait pour bosser, un peu frais pour la plage. Tous les Maltais parlent-ils anglais ? L’anglais est langue officielle, quasiment tout le monde le parle couramment. Au quotidien, tu entendras souvent du maltais, mais l’anglais suffit partout. Quelle galère pour trouver un appart à Malte ? Très compliqué. Marché tendu, loyers élevés, et pour un·e étranger·e sans contact local, il faut s’armer de patience. Prévois 2 à 3 mois pour la recherche. Est-ce intéressant Malte pour les salariés d’un employeur allemand ? Fiscalement, non : tu restes imposé·e en Allemagne. Malte reste attrayante pour le climat et un coût de vie inférieur sur certains postes. Comment rejoindre les grandes villes européennes depuis Malte ? L’aéroport de Malte dessert toutes les grandes capitales d’Europe. Un vol pour l’Allemagne, l’Italie ou la France dure 2 à 3 heures ; en réservant tôt, compte 100-300 €.