Table des matières Pourquoi 12 mois ? La réalité maltaise au-delà des brochures publicitaires Mois 12-10 : Clarifier les bases et poser les premiers jalons Mois 9-7 : Remplir les conditions légales Mois 6-4 : Intensifier la banque, les finances et la recherche immobilière Mois 3-1 : Les préparatifs finaux Le déménagement : Ce qui se passe vraiment (et ce que le guide ne vous dit pas) Après l’arrivée : Survivre aux 30 premiers jours Questions fréquentes sur l’installation à Malte Je te le dis d’emblée : prévoir un an pour ton déménagement à Malte, ce n’est pas exagéré – c’est réaliste. Après deux ans sur l’île et d’innombrables discussions avec de nouveaux arrivants, je le sais : croire que tout peut être réglé en trois mois, c’est le ticket direct pour l’enfer administratif – ou pour doubler la note. Pourquoi ? Oui, Malte fait partie de l’UE. Mais Malte, c’est aussi une île avec ses propres règles. Des banques qui mettent trois mois à ouvrir un compte, des avocats qui disparaissent complètement en août, et des administrations qui préfèrent envoyer leurs formulaires en maltais plutôt qu’en anglais. Ce guide t’accompagne, mois après mois, dans le processus de déménagement. Tu sauras quand faire quoi, où sont les pièges, et où tu peux vraiment gagner du temps. Pas de discours publicitaire – juste du concret qui marche. Pourquoi 12 mois ? La réalité maltaise au-delà des brochures publicitaires « Malte, c’est l’UE – ça ne peut pas être si compliqué ! » Je le pensais aussi. Jusqu’au jour où je me suis retrouvé au bureau d’Identity Malta, face à un agent qui m’a regardé comme si je venais de proposer de boucher le port de La Valette. La bureaucratie maltaise : lente mais minutieuse À Malte, la conformité, c’est du sérieux. Très sérieux. Par exemple, le Global Residence Programme (GRP) : 6 à 8 semaines de traitement, officiellement. En réalité ? 3 à 4 mois, même quand le dossier est parfait. Il manque un document ou l’apostille n’est pas conforme ? Retour à la case départ. Pour ouvrir un compte bancaire, c’est pareil. HSBC Malta met en moyenne 10 à 12 semaines pour un compte pro. La Bank of Valletta va plus vite mais est plus exigeante avec les clients internationaux. Le timing est crucial. Des saisons qui chamboulent toute ton organisation Juillet et août à Malte, c’est mort pour toute démarche administrative. Ce n’est pas juste la période des vacances – l’île entière passe en slow motion. Les avocats s’envolent, les notaires tournent au ralenti, et chez Identity Malta, il faudra attendre septembre pour reprendre une activité normale. Conclusion : si tu veux emménager au printemps, tu dois commencer au plus tard en mai de l’année précédente. Sinon, prépare-toi à la panique. Les coûts cachés de l’impatience À Malte, aller plus vite coûte plus cher. Service express chez les avocats ? +50%. Louer un appart sans visite sur place ? Souvent 20 à 30% de surcoût. Et ne me parle même pas des déménageurs qui font du « last minute ». Une année de préparation, c’est la garantie de pouvoir comparer, négocier, et trouver les meilleurs deals. Tes nerfs et ton compte en banque te remercieront. Mois 12-10 : Clarifier les bases et poser les premiers jalons Les trois premiers mois sont ta phase de recherches. C’est ici que tu poses des fondations solides. Non, regarder des vidéos YouTube sur « Life in Malta » ne suffit pas. Statut de résidence : quelle voie pour toi ? Malte propose différentes options de résidence. En tant qu’entrepreneur international, trois voies principales s’offrent à toi : Programme Durée de séjour minimum Taux d’imposition Coûts Global Residence Programme (GRP) 90 jours/an 15% sur revenus étrangers 15 000 € d’impôt minimum + frais Malta Residence and Visa Programme (MRVP) 90 jours/an 15% sur revenus transférés 350 000 € d’investissement Résidence ordinaire 183+ jours/an Taux maltais standard Pas de frais minimum Mon conseil : commence par un entretien sur le Malta Residence and Visa Programme (MRVP), même si tu penses que le GRP suffira. L’investissement de 350 000 € peut paraître élevé, mais les avantages fiscaux sont parfois vite rentabilisés. Anticiper la fiscalité : le point névralgique Là, ça se corse – et c’est cher si tu te plantes. La fiscalité maltaise fonctionne avec un imputation credit system qui casse la tête même aux experts. La règle : les dividendes versés à des actionnaires maltais sont moins taxés qu’à l’étranger. Ça paraît juste, mais attention aux pièges. Ce qu’il te faut maintenant : 1. Un conseiller fiscal allemand/autrichien/suisse connaissant Malte 2. Un fiscaliste maltais pour la législation locale 3. Un calcul sommaire pour voir si l’opération est rentable Prévois 3 000 à 5 000 € pour des conseils initiaux corrects. Oui, c’est un budget. Mais mieux vaut investir maintenant qu’avoir une mauvaise surprise plus tard. Étudier le marché immobilier : bienvenue dans la réalité Le marché immobilier maltais est fou. Pas « fou-bon plan », juste fou-cher. Un appartement avec vue mer à Sliema ? 4 000 à 6 000 € par mois. On parle bien de location. Les quartiers phares pour expats : Sliema/St. Julian’s : Central, cher, très touristique. Bien pour débuter, lassant à la longue. La Valette : Culture au top, mais parking inexistant. Pas idéal en famille. Mellieħa : Plus calme, moins cher, mais sans voiture, impossible. Marsaskala : Quartier maltais, authentique et moins anglophone. Ordre de grandeur pour les prix d’achat (2024) : – Sliema/St. Julian’s : 5 000 à 8 000 €/m² – La Valette : 4 000 à 7 000 €/m² – Mellieħa : 3 000 à 4 500 €/m² – Marsaskala : 2 500 à 3 500 €/m² Commence à prospecter en ligne dès maintenant : PropertyMalta.com et Malta Property sont de bonnes adresses. Mais ne te fie pas trop aux photos – une « sea view » maltaise, ça peut être juste un bout de bleu entre deux immeubles… Mois 9-7 : Remplir les conditions légales Là, ça devient sérieux. Les trois mois qui suivent décident si ton déménagement se fait dans la fluidité… ou devient une course d’obstacles administrative. Préparer et déposer la demande de résidence Quel que soit ton choix de programme – le dossier est lourd et doit être impeccable. Identity Malta ne laisse rien passer. Un formulaire mal rempli ? Retour à la case départ. Pour le Global Residence Programme, tu devras fournir : Justificatif d’un logement à Malte (bail ou achat) Certificat médical (moins de 3 mois) Casier judiciaire de tous les pays où tu as vécu ces 10 dernières années Assurance santé couvrant Malte Référence bancaire et justificatifs de revenus Copies du passeport sur les 5 dernières années Le point bloquant : toutes les pièces étrangères doivent être apostillées. En Allemagne, compte 2-3 semaines, en Suisse jusqu’à 6 semaines. Pas moyen de passer par un consulat – seules les autorités compétentes font foi. Structurer ton entreprise Malte adore les Limited Companies. Le statut d’auto-entrepreneur existe, mais n’a pas trop d’intérêt fiscal pour les internationaux. Créer une Limited maltaise reste assez simple : – Capital minimum : 1 165 € – Délai : 2-3 semaines – Coût : 2 000 à 3 500 € (avocat inclus) Mais attention : obligation d’avoir un siège social à Malte et au moins un directeur maltais. Beaucoup de cabinets offrent ce service, mais cela coûte 1 500 à 2 500 € par an en plus. Compte bancaire : le test de patience C’est là que tout se joue. Les banques maltaises sont devenues très frileuses après les scandales de compliance. En tant qu’entrepreneur étranger, tu es vu comme « higher risk ». La réalité côté banques : Banque Délai de traitement Dépôt minimum Frais mensuels HSBC Malta 10-16 semaines 25 000 € 45-85 € Bank of Valletta 6-10 semaines 10 000 € 25-50 € APS Bank 8-12 semaines 15 000 € 35-65 € Mon conseil : fais une demande auprès de deux banques en parallèle. Oui, ça implique deux fois des frais de Due Diligence (500 à 1 000 € par banque), mais si l’une refuse, tu ne repars pas de zéro. Prépare-toi à des questions telles que : « Pourquoi Malte ? », « Quelle est l’origine de vos fonds ? », « Quel chiffre d’affaires prévisionnel ? ». Ils veulent des documents… et une histoire cohérente. Mois 6-4 : Intensifier la banque, les finances et la recherche immobilière Tu as fait la moitié du chemin. Maintenant, place aux détails pratiques qui feront la différence entre succès et frustration. Finaliser l’ouverture du compte bancaire et premières transactions Tu as (avec un peu de chance) un feu vert d’au moins une banque. Sinon : pas de panique, mais prévois des délais. Une fois ton compte actif, verse immédiatement le dépôt minimum – pas plus. Les banques maltaises signalent tout mouvement important à la Financial Intelligence Analysis Unit (FIAU). Ce n’est pas illégal, mais cela prend du temps. Astuce : ouvre aussi un compte business Revolut ou Wise. Pour la transition et les petits paiements, c’est souvent plus pratique que les banques classiques maltaises. Choisir son assurance santé : public ou privé ? Deux options : profiter du système public maltais ou souscrire une assurance privée. Public : Comme résident européen, tu as droit au système de santé public maltais. Les soins de base sont gratuits, mais les délais sont… méditerranéens. Privé : La majorité des expatriés souscrivent une assurance santé privée. Des assureurs maltais comme Mapfre Malta ou MSV Life proposent de bonnes couvertures à partir de 150 à 300 € par mois. Mon conseil : cumule les deux. Utilise le public pour les urgences et la routine, le privé pour le reste. Recherche immobilière : du virtuel à la réalité Il est temps de programmer ton premier voyage à Malte pour visiter des logements. Prévoyez minimum une semaine – il y aura plus à voir que prévu. À organiser avant le séjour : – Rendez-vous avec 5 à 7 agents au minimum – Réserver une voiture (les transports publics ne sont pas adaptés aux visites) – Organiser des visites de backup en cas d’annulation de dernière minute Ce que les photos ne montrent pas : – Le bruit de la rue (Malte, c’est bruyant !) – Les voisins (fêtards ou retraités, ça change tout) – Réseau mobile (il y a des zones blanches, même à La Valette) – Surface habitable réelle (les m² maltais sont… optimistes !) Numéro fiscal et premières démarches administratives Une fois la résidence validée, tu peux obtenir ton numéro fiscal maltais auprès du Inland Revenue Department (délai 1 à 2 semaines). À déclarer simultanément auprès de : – Social Security (essentiel pour la couverture santé) – VAT Department (si ton activité y est soumise) – Jobsplus (obligatoire, même pour les chefs d’entreprise, à des fins statistiques) Ça fait beaucoup de paperasse, oui. Mais mieux vaut le faire maintenant qu’en panique, plus tard. Mois 3-1 : Les préparatifs finaux Les trois derniers mois avant le départ sont les plus intenses. La théorie devient réalité. Finaliser le logement et signer le contrat Tu as trouvé ? Félicitations ! Voilà le moment fun : la signature du bail maltais. Conditions standards à Malte : – 2 mois de caution (classique) – 1 mois d’honoraires d’agent immobilier – 6 à 12 mois d’engagement minimum – Charges (eau, électricité) en général en sus Points à négocier : – Meublé ou non (20 à 30% de différence) – Charges incluses jusqu’à un plafond – Travaux/rafraîchissements avant l’emménagement – Place de parking (inestimable en ville !) Attention aux appartements neufs : « Prêt à emménager » ne veut pas forcément dire ascenseur fonctionnel ou clim installée. Exige une visite 2 semaines avant l’emménagement. Logistique du déménagement : bateau ou avion ? Malte est une île – les déménagements y sont plus chers et compliqués. Container maritime : – Délai : 2-3 semaines depuis l’Allemagne/l’Autriche – Coûts : 3 000 à 8 000 € selon le volume – Avantage : tout arrive d’un coup – Inconvénients : pas de flexibilité, dépend du temps Fret aérien : – Délai : 3-7 jours – Coût : 8 000 à 15 000 € pour un appart standard – Avantage : rapide et fiable – Inconvénients : très cher, limites de poids Solution hybride (ma recommandation) : – Les essentiels en avion – Meubles et livres en container – Électronique soi-même en soute Formalités de départ et adieux administratifs La partie émotion. Tu déclares officiellement le départ de ta résidence fiscale d’origine. Allemagne : – Déclaration de départ à la mairie – Radiation ou exportation du véhicule – Résiliation de l’assurance maladie (attention à la continuité) – Notification fiscale au Finanzamt Autriche : – Déclaration de départ du domicile principal – Déclaration SVA/ÖGK – Informer le Finanzamt Suisse : – Déclaration de départ à la commune – Radiation à l’AVS/AI – Prévenir l’administration fiscale cantonale Pro-tip : Garde une adresse en Allemagne/Autriche/Suisse (famille ou amis) pour la réexpédition du courrier. Certaines administrations mettent du temps à accepter ta nouvelle adresse maltaise. Checklist finale et plans B Quatre semaines avant le départ, cette liste doit être bouclée : ✓ Résidence maltaise confirmée ✓ Compte bancaire ouvert et testé ✓ Contrat de location signé ✓ Déménageur réservé ✓ Assurance santé opérationnelle ✓ Connexion internet pour le logement commandée ✓ Forfait mobile réglé ✓ Conseil fiscal maltais contacté ✓ Situation voiture réglée (import/achat/location) ✓ Documents importants numérisés et sauvegardés au cloud Backup en cas de pépin : – Hôtel réservé pour la première semaine (même si tu crois que ce n’est pas nécessaire) – 10 000 € en cash pour les urgences (parfois, il n’y a que le liquide qui dénoue une situation maltaise) – Contact d’un avocat germanophone à Malte – Option de vol retour au cas où Le déménagement : Ce qui se passe vraiment (et ce que le guide ne vous dit pas) Le grand jour est arrivé. Te voilà dans l’avion pour Malte ou sur le quai à attendre ton container. L’aventure réelle commence. Les 48 premières heures : mode survie Reality check maltais : d’abord, tu remarques le vent. Toujours présent. Et la taille de l’île – tout paraît plus petit que prévu. Ce qui ressemble à un saut de puce sur Google Maps se transforme vite en parcours d’obstacles à cause du trafic et des travaux. Priorités Jour 1 : 1. Acheter une carte SIM (GO ou Vodafone Malta, 20-30 €) 2. Organiser le transport (location de voiture ou appli Bolt) 3. Faire le plein d’essentiels (supermarchés Pavi ou Lidl) 4. Contacter le propriétaire et vérifier la connexion internet Ce qui peut mal tourner : – Ton container n’est pas arrivé – Le logement n’est pas prêt – Internet hors service (Epic ou Melita sont parfois lents à brancher, 2-3 semaines d’attente) – Les clés chez le voisin… qui est justement en Sicile Les démarches de la première semaine Même avec des dossiers complets, ta présence physique est requise à Malte. Rendez-vous obligatoires : – Identity Malta : récupérer ta carte de résident (si ce n’est pas déjà fait) – Inland Revenue : activation du numéro fiscal en personne – Transport Malta : immatriculer ta voiture (si importée) – Electoral Commission : inscription sur les listes (optionnel, mais conseillé) Astuce insider : chaque administration a ses horaires – parfois changeants d’une semaine à l’autre. Vérifie leur site le matin même, pas la veille ! Éviter les premiers pièges Malte est petite – mais loin d’être simple. Quelques pièges dans lesquels tout expat tombe au début : Électricité et eau : ARMS (Automated Revenue Management Services) est l’opérateur unique. Service… à leur rythme. Prévois 2-3 visites avant que tout fonctionne. Internet : Les vitesses sont relatives. « 100 Mbit » équivaut à « 100 Mbit les bons jours et sans vent ». Prévois toujours une connexion de secours (hotspot avec gros forfait data). Transports : Les bus ont un horaire… théorique. En pratique, l’horaire dépend de l’humeur du conducteur. L’appli Tallinja peut aider, mais ne t’y fie pas les yeux fermés. Après l’arrivée : Survivre aux 30 premiers jours Tu y es, tes cartons aussi (enfin, normalement), et après ? Là commence la vraie vie maltaise. Activation de la résidence fiscale et première déclaration Dans les 30 jours suivant ton arrivée, tu dois te présenter au service des impôts. Non seulement pour le numéro fiscal, mais surtout pour activer officiellement ta résidence fiscale. Documents à présenter : – Carte de résident – Justificatif d’adresse (bail ou facture électricité/eau) – Inscription de l’entreprise (si tu en as créé une) – Coordonnées bancaires Ta première déclaration d’impôts sera exigible en juin suivant ton année d’arrivée. Ça paraît loin, mais la préparation commence dès maintenant ! Les règles maltaises sont complexes et les erreurs coûtent cher. Se constituer un réseau local : la méthode maltaise Malte fonctionne par le relationnel. Pas de piston – juste un système très personnel. L’électricien est le cousin du voisin. L’avocat joue au tennis avec le banquier. Tout le monde se connaît. Où rencontrer du monde : – Malta Expat Community (groupe Facebook très actif) – Business Network International Malta (pour les entrepreneurs) – Hash House Harriers Malta (groupe de running très cosmopolite) – Local councils (assemblées communales, pour rencontrer des Maltais) Le b.a.-ba culturel : – Don’t : critiquer Malte devant des Maltais (eux, ils ont le droit) – Do : s’intéresser à l’histoire maltaise – Don’t : comparer avec « chez toi » – Do : accepter le rythme local et être patient Intégration pratique : du touriste au résident La différence entre touriste et résident à Malte ? Tu vas à Mdina pour payer ta facture d’électricité, pas pour prendre des photos. Banques : L’e-banking fonctionne… mais lentement. Pour les grosses transactions, direction la filiale. Oui, en 2024. Non, ça ne changera pas vite. Shopping : Oublie Amazon Prime. Les livraisons à Malte prennent 1 à 2 semaines et coûtent plus cher. Alternatives locales : iShop.mt (électronique), Toi Express (tout le reste). Santé : Pour avoir un généraliste, il te faut une lettre du Health Centre. Pour le dentiste, prise de rendez-vous directe. Délais… variables. Premiers impôts : à quoi t’attendre ? La fiscalité maltaise est un hybride entre les standards UE et des règles locales bien à elle. En tant qu’entrepreneur international résident, tu paieras : Impôt sur le revenu personnel : – Taux progressifs de 0 à 35 % – Franchise de 9 100 €/an – Mais : revenus étrangers parfois soumis à forfait IS (sociétés) : – Taux standard : 35 % sur le bénéfice – Mais système de refund qui peut faire tomber le taux effectif à 5 % – Sous condition de distribution aux actionnaires maltais La réalité : vise 15 à 20 % de taux effectif si tout est optimisé. C’est déjà très bien, mais pas le « 5 % » que certains conseillers vendent. Questions fréquentes sur l’installation à Malte Quel est le vrai coût d’un déménagement à Malte ? Compte entre 25 000 et 40 000 € pour la première année, hors logement. Cela comprend : honoraires d’avocats/conseillers (8 000-12 000 €), déménagement (5 000-15 000 €), frais d’administration (3 000-5 000 €), frais d’installation (5 000-8 000 €) et marge pour imprévus (4 000-8 000 €). Puis-je, en tant que citoyen UE, m’installer facilement à Malte ? Oui, liberté de circulation garantie. Mais pour les avantages fiscaux, il te faut un statut de résidence spécifique comme le Global Residence Programme. Sinon, c’est taxation maltaise classique jusqu’à 35 %. Quel délai pour ouvrir un compte bancaire ? Dans une banque maltaise, compte 8 à 16 semaines après remise du dossier. HSBC Malta est plus méticuleuse (donc plus lente), Bank of Valletta va plus vite mais sélectionne plus. Prévoyez 3 mois minimum. Malte, c’est adapté aux familles avec enfants ? Oui, mais avec conditions. Les écoles privées sont de qualité mais chères (8 000 à 15 000 €/an). Écoles publiques en anglais et maltais. Pédiatres rares : prévois une assurance santé privée. Que se passe-t-il si je quitte mon domicile en Allemagne/Autriche/Suisse ? Tu perds certaines prestations sociales tout en conservant les droits UE. Tu peux toujours revenir, mais la fiscalité devient complexe. Conseil : fais-toi accompagner avant toute démarche – certaines décisions sont difficiles à annuler. Le climat, c’est comment ? Plus de 300 jours de soleil par an – c’est vrai. Mais juillet/août, c’est canicule (35-40 °C). L’hiver, il fait étonnamment froid et humide (10-15 °C). Les débuts d’été sont durs à vivre – ne sous-estime pas ce critère pour choisir ton logement. L’internet suffit-il au remote work ? En zone urbaine oui, avec des nuances. Les uploads sont souvent faibles. Pour les visios, ça passe ; pour de gros uploads, pas toujours. Prévoyez toujours un plan B (partage de connexion mobile, co-working). Le coût de la vie par rapport à l’Allemagne/l’Autriche/la Suisse ? Les loyers en zone prisée sont comparables à Munich ou Zurich. Alimentation +20 à 30 % vs. DACH. Sorties restau moins chères. Voitures : très coûteux (essence, assurance, parking). Eau-électricité nettement plus cher qu’en Allemagne, Autriche ou Suisse. Faut-il une voiture à Malte ? Ça dépend du quartier. Sliema/St. Julian’s : non, mais pratique. La Valette : plutôt un boulet, à cause du stationnement. Mellieħa ou campagne : absolument nécessaire. Les transports publics restent aléatoires. Si tout part de travers ? Malte est petit – les soucis se règlent plus vite en direct, via le réseau local, qu’auprès des institutions. Constitue-toi un carnet d’adresses, sois patient avec l’administration, et garde toujours un plan B. Et oui, un petit cadeau ou un café aide souvent plus qu’un dossier en béton.